Prévention de la cybercriminalité liée aux espèces sauvages - international
La criminalité liée aux espèces sauvages est soumise à la loi de l’offre et de la demandedes cyberentreprises bloquent plus de 11,6 millions d'annonces en ligne afin de protéger la faune sauvage menacée d’extinction
des cyberentreprises bloquent plus de 11,6 millions d'annonces en ligne afin de protéger la faune sauvage menacée d’extinction
[Reims, le 28 Septembre 2021] – Les cyberentreprises faisant partie de la Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne ont déclaré avoir supprimé ou bloqué plus de 11,6 millions d’annonces portant sur des espèces en danger et leurs produits dérivés sur leurs plateformes en ligne à ce jour. Ces annonces portaient sur des tigres, des reptiles, des primates et des oiseaux vivants à destination du commerce d’animaux de compagnie exotiques, ainsi que sur des produits issus d’espèces comme les éléphants, les pangolins ou les tortues marines.
La Coalition publie aujourd’hui une évaluation des progrès accomplis afin de souligner la menace que le commerce en ligne fait peser sur les populations d’espèces sauvages. Elle a également mis en lumière les progrès réalisés grâce à l’engagement du secteur privé dans une approche sectorielle .
En plus de supprimer et de bloquer des millions d’annonces et de publications, les sociétés de la Coalition ont sensibilisé les utilisateurs aux menaces qui pèsent sur les espèces menacées. Elles leur ont permis de mieux comprendre et identifier ce qui est interdit sur les plateformes des sociétés et les mécanismes de signalement, grâce à des messages de communication qui ont reçu plus d’un milliard d’engagements sur les réseaux sociaux. Depuis le lancement de la Coalition par le Fonds mondial pour la nature (WWF), TRAFFIC et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) en 2018, le nombre de sociétés participantes a doublé, passant de 21 à 47 en 2021, incluant désormais des sociétés opérant en Afrique, en Asie, en Europe et sur le continent américain, regroupant plus de 11 milliards de comptes utilisateurs dans le monde.
« Depuis la publication du rapport d’avancement 2020 de la Coalition il y a 18 mois, les sociétés de la Coalition ont supprimé 8,3 millions d’annonces supplémentaires concernant des espèces sauvages interdites, » a déclaré Crawford Allan, Directeur principal de TRAFFIC chez WWF. « Cette situation résulte de la plus grande disponibilité des animaux sauvages en ligne et de la réaction subséquente des sociétés pour faire face à cette menace, notamment en améliorant les systèmes de détection automatique. Dans l’ensemble, il s’agit d’une fraction de la faune sauvage interdite qui existe, mais nous continuerons à étendre notre impact encore plus loin grâce aux efforts déterminés d’un plus grand nombre de sociétés dans le monde, » a-t-il ajouté.
Les sociétés membres ont pris diverses mesures pour contribuer à ces progrès, notamment : le renforcement des politiques relatives aux espèces sauvages, l’amélioration de la capacité des équipes à détecter d’éventuels produits illégaux issus d’espèces sauvages et d’animaux vivants, la prise de mesures concernant les annonces suspectes signalées par des experts des espèces sauvages et des bénévoles dans le cadre du Programme Cyber-observateurs de la faune sauvage de la Coalition, l’amélioration des algorithmes grâce aux mots-clés fournis, la création de procédures de signalement et d’alertes pop-up pour permettre aux utilisateurs de signaler tout contenu suspect et le partage des bonnes pratiques.
« Les bénévoles formés dans le cadre du programme Cyber-Observateurs sont nos yeux supplémentaires sur internet. On leur fournit des informations sur les espèces prioritaires, telles que les éléphants, les oiseaux exotiques et les reptiles, et lorsqu’ils soupçonnent une violation, ils nous la signalent. Nous la partageons ensuite avec les plateformes concernées et les forces de l’ordre lorsque cela est nécessaire pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent, » a expliqué Lionel Hachemin, Responsable Criminalité liée aux espèces sauvages chez IFAW. « À ce jour, avec des surveillances en Allemagne, en Chine, en France, aux États-Unis et à Singapour, plus de 11 000 annonces d’espèces sauvages illégales ont été signalées aux sociétés membres, » a-t-il ajouté.
Le trafic d’espèces sauvages en ligne est alimenté par la demande des consommateurs pour des produits issus d’espèces sauvages tels que l’ivoire d’éléphant, la corne de rhinocéros et les peaux de grands félins, ainsi que pour des animaux dits « exotiques » de compagnie. Cette demande est notamment entretenue par la promotion de la possession d’animaux exotiques et les interactions sur les réseaux sociaux. Le commerce illégal d’espèces sauvages, tant en ligne que sur les marchés physiques, décime les populations et contribue à la perte catastrophique de biodiversité observée dans le monde.
Les utilisateurs des plateformes peuvent contribuer à garder les espèces menacées #OfflineandIntheWild en consultant le Cadre législatif sur les espèces sauvages interdites de la Coalition afin de comprendre quelles espèces ne doivent pas être commercialisées et en signalant les annonces directement sur les plateformes des sociétés ou via la page de signalement en ligne de la Coalition.
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Contact presse :
Benjamin Wiacek
Responsable de Communication
+32 (0)472 17 15 81, bwiacek@ifaw.org
Notes aux rédactions :
- Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne : Bilan des avancées réalisées en 2021
- TikTok joins the Coalition to End Wildlife Trafficking Online (en anglais)
- New Facebook alert informs users about wildlife trafficking (en anglais)
- TRAFFIC and Facebook collaboration disrupts wildlife trafficking online in the Philippines and Indonesia (en anglais)
À propos de la Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne
La Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne est composée de 44 sociétés du secteur des technologies et a été créée par WWF, TRAFFIC et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). En travaillant avec les secteurs de la technologie et de la conservation, la Coalition assure la cohérence des politiques et de la surveillance sur internet, qui représente un espace largement non réglementé permettant aux trafiquants d’espèces sauvages d’identifier les acheteurs intéressés et d’initier des transactions. Depuis son lancement en 2018, la Coalition a doublé de volume et comprend des opérations en Afrique, en Asie, en Europe et sur le continent américain.
À propos du Fonds international pour la protection des animaux
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à s’épanouir ensemble. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org.
À propos de TRAFFIC
TRAFFIC est une organisation non gouvernementale de premier plan qui veille à ce que le commerce des espèces sauvages ne constitue pas une menace pour la conservation de la nature. Notre équipe, répartie dans le monde entier, effectue des recherches, des enquêtes et des analyses pour compiler des preuves que nous utilisons pour catalyser l’action des gouvernements, des sociétés et des particuliers, en collaboration avec un large éventail de partenaires, afin de garantir que le commerce des espèces sauvages ne constitue pas une menace pour la conservation de la nature.
À propos du Fonds mondial pour la nature
Depuis 60 ans, le WWF est l’une des principales organisations indépendantes de préservation de la nature et l’une des plus expérimentées. Il compte plus de cinq millions de membres, donateurs et donatrices, au sein d’un réseau mondial actif dans plus de 100 pays. Le WWF coopère avec d’autres acteurs et actrices pour mettre fin à la dégradation des milieux naturels sur la planète et œuvrer à un avenir où les humains vivront en harmonie avec la nature, par la conservation de la diversité biologique, la promotion d’une utilisation durable des ressources naturelles et la lutte contre la pollution et le gaspillage. Les 10 prochaines années seront cruciales pour aborder les principales menaces qui pèsent sur la nature et sur l’humanité.
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