Conventions et accords politiques - International
La protection de la faune et des habitats est garantie par des accords internationauxdéclaration d'IFAW à la clôture des négociations de la Convention sur la diversité biologique
déclaration d'IFAW à la clôture des négociations de la Convention sur la diversité biologique
Nairobi (Kenya) - Inquiet du manque de progrès réalisés lors des cruciales négociations onusiennes organisées en amont de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB), IFAW appelle à des mesures plus urgentes en vue de protéger la biodiversité.
Organisée à Nairobi, la quatrième réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 avait pour objet de préciser les engagements et les objectifs finaux de ce nouveau Cadre destiné à être adopté lors de la COP15 sur la diversité biologique, qui se tiendra à Montréal dans quelques mois.
Alors que la biodiversité et les écosystèmes de la planète sont au bord de l’effondrement, IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux) attire l’attention sur la teneur regrettablement insuffisante du texte actuellement sur la table, au regard des efforts nécessaires pour répondre de manière satisfaisante à cette crise mondiale.
Megan O’Toole, directrice des politiques internationales d’IFAW, a prononcé la déclaration suivante :
« Nous remercions tous les gouvernements et le Secrétariat de la CDB de leur travail continu et des longues heures qu’ils ont passées pour faire en sorte que ce Cadre puisse être adopté d'ici à la fin de l’année 2022. Néanmoins, nous sommes très préoccupés du manque de progrès accomplis lors de cette réunion, interprétant cela comme un manque d'ambition et de promptitude à prendre des mesures urgentes susceptibles d’avoir un impact concret sur la protection de la biodiversité mondiale.
Sur de nombreux sujets, le texte récemment débattu a été en grande partie vidé de sa substance, anéantissant parfois le travail précédemment accompli par les Parties dans le cadre ce processus. Nous pouvons craindre que cette tendance se poursuive lors d’une éventuelle cinquième réunion du Groupe de travail à composition non limitée et lors de la COP15 qui se tiendra à Montréal dans quelques mois, en particulier sur plusieurs points essentiels du Cadre qui semblent désormais compromis :
- Risque de marche arrière concernant l'objectif 30x30. Alors que 100 gouvernements se sont déjà engagés à protéger 30 % de la planète d'ici à 2030, ce pourcentage est désormais soumis à de nouvelles négociations et pourrait être revu à la baisse. Il s'agirait là d'un retour en arrière non négligeable concernant l'ambition et les grandes mesures de conservation nécessaires pour faire face à la diminution croissante de la biodiversité à travers le monde.
- Calendrier pour mettre fin à l'extinction des espèces sauvages. La proposition de reporter l'échéance fixée pour réduire les extinctions d’espèces de 2030 à 2050 constitue un échec considérable. Bien que l’échéance de 2030 puisse sembler ambitieuse, cette échéance est un élément central du Cadre de la CDB et représente une condition essentielle pour garantir que les activités humaines n’entraînent pas l'extinction des espèces sauvages.
- Prévention de futures pandémies. En cette période critique de l'histoire, nous continuons d'exhorter les gouvernements à prendre des mesures pour mettre fin au commerce d’espèces sauvages, afin de réduire le risque de propagation de maladies zoonotiques. De telles mesures permettraient d’éviter la survenue de nouvelles pandémies du même ordre que celle que nous venons de vivre et qui a retardé de près de trois ans l'adoption de ce nouveau Cadre.
Un long chemin reste à parcourir afin de finaliser le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et nous espérons qu’en décembre prochain, les gouvernements arriveront à Montréal avec la ferme volonté de s'attaquer enfin aux problèmes importants qui se posent aujourd'hui à nous en matière de conservation et de biodiversité, sachant que ces problèmes ne cesseront de s'aggraver si nous n'agissons pas dès maintenant. IFAW s'engage à continuer de soutenir tous les efforts déployés en ce sens, aussi bien durant la COP15 que dans les actions de mise en œuvre qui en découleront. »
NOTES
- Depuis 1993, les Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) se réunissent régulièrement pour évaluer leurs avancées et décider des prochaines mesures à prendre pour réaliser les trois objectifs de la Convention que sont la conservation de la biodiversité, son utilisation durable, ainsi que la garantie d’un partage juste et équitable des avantages découlant de son utilisation.
- Tous les dix ans, des négociations ont lieu afin de s’accorder sur un nouveau Cadre assorti de mesures nouvelles et plus ambitieuses en vue d’atteindre les trois grands objectifs de la Convention.
- Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) organisait ce mois de juin la quatrième session de négociations relatives au Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB). À cette occasion, il a été annoncé qu’une cinquième réunion du Groupe de travail à composition non limitée pourrait être organisée à la veille de la 15e Convention des Parties (COP15) à la CDB, repoussée depuis déjà deux ans en raison de la pandémie de COVID-19 et au cours de laquelle aura lieu l’adoption définitive du nouveau Cadre.
À propos d’IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux)
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org
Contacts presse :
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Stacey Hedman, Washinton D.C., +1 508 737 2558, shedman@ifaw.org
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