Découvrez 17 des mammifères parmi les plus menacés
Découvrez 17 des mammifères parmi les plus menacés
26 octobre 2023
Parmi les animaux en danger d’extinction à travers le monde, 4 000 espèces sont confrontées à des menaces si graves qu’elles pourraient s’éteindre de manière imminente. Voici 17 espèces de mammifères en danger critique d’extinction, qui peinent à survivre face à la perte d’habitat, au braconnage et à d’autres menaces.
Le gibbon
Les gibbons sont aujourd’hui gravement menacés par la perte d’habitat et par le commerce illicite d’espèces sauvages. La déforestation, motivée par l’exploitation forestière, l’agriculture ainsi que la construction d’infrastructures, a décimé leurs habitats de forêt tropicale dans toute l’Asie du sud-est, privant les gibbons de leurs abris et de leurs sources de nourriture.
Parmi les espèces de gibbons menacées figurent le gibbon noir, le gibbon de Hainan (dont il ne reste qu’une trentaine d’individus dans le monde), le gibbon à joues blanches et le gibbon de Cao-Vit.
Les populations de gibbons sont également fortement touchées par le commerce illicite d’espèces sauvages, car ces animaux sont souvent capturés et vendus comme animaux de compagnie de luxe. De nombreux défenseurs de l’environnement s’efforcent d’éradiquer cette pratique en Asie, en démantelant les réseaux de trafic d’espèces sauvages en ligne et en militant pour des réglementations plus strictes.
Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest
Cette sous-espèce de chimpanzé est classée depuis 2016 parmi les animaux en danger critique d’extinction à travers le monde. En raison de l’importante fragmentation de leur population à travers le continent africain, il est difficile d’estimer le nombre d’individus restants à l’état sauvage.
Les chimpanzés de l’Ouest sont une espèce fascinante que l’on a déjà observée en train de fabriquer des lances en bois pour chasser d’autres primates, de casser des noix à l’aide d’une pierre, ou de jouer dans l’eau les jours de forte chaleur.
Leur population déclinante est quotidiennement menacée par les braconniers et par la déforestation. Les chimpanzés de l’Ouest sont également touchés par le commerce d’animaux de compagnie exotiques : pour chaque bébé chimpanzé vendu en tant qu’animal de compagnie, on estime que dix autres ont été tués au cours du processus.
IFAW travaille avec d’autres organisations de conservation pour mettre fin au trafic d’animaux de compagnie exotiques.
La gazelle Dama
La gazelle Dama figure parmi les espèces classées en danger critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN. On estime qu’il n’en reste aujourd’hui que 100 à 200 individus adultes à l’état sauvage. Cette espèce de gazelle vit dans de petites aires de savane en Afrique du nord, mais il est extrêmement rare d’en apercevoir encore à l’état sauvage.
La principale menace qui pèse sur cette espèce est la destruction de son habitat, due au surpâturage des animaux domestiques d’élevage. Les gazelles Dama sont également chassées par les peuples nomades, un phénomène difficile à encadrer par les autorités locales.
Le Kouprey
Le kouprey (ou « bœuf sauvage » en khmer) est l’un des mammifères les plus menacés au monde. Il est considéré comme « peut-être éteint » car il en resterait entre zéro et 50 individus matures à l’état sauvage, dans les régions sauvages du Cambodge et du Laos. Les autres populations de kouprey d’Asie, autrefois présentes en Thaïlande et au Viet Nam, sont déjà définitivement éteintes.
La principale menace qui pèse sur le kouprey est la perte d’habitat, à mesure que les zones où il vit sont détruites pour l’exploitation forestière et le développement de l’agriculture. Le kouprey est également braconné et chassé pour sa viande et ses cornes, ce qui a décimé encore plus sa population.
Les efforts de conservation du kouprey sont d’autant plus difficiles qu’il s’agit une espèce très discrète qui vit dans des régions reculées, même si plusieurs organisations s’efforcent de protéger ses habitats naturels et de lutter contre le braconnage.
Le Baiji
Les baijis (ou dauphins de Chine) sont considérés comme la première espèce de dauphin poussée au bord de l’extinction en raison de l’action de homme.
Indigène du fleuve Yangtze et de ses affluents, en Chine, cette espèce de dauphin d’eau douce a une population très fragmentée, si bien qu’il est difficile d’en estimer le nombre d’individus encore vivants à l’état sauvage. Aucun baiji n’a été aperçu dans la nature depuis 2001, malgré une grande campagne de recherche conduite en 2016.
Les pratiques de pêche non durable en Chine sont probablement la première cause du net déclin des populations de baiji, suivie par la dégradation générale de leur habitat.
Très investi dans le sauvetage et la conservation des dauphins à travers le monde, IFAW espère éviter que d’autres espèces de dauphins connaissent le même sort que le baiji, qui pourrait aujourd’hui être éteint.
Le chameau sauvage de Tartarie
Les principales menaces qui pèsent sur les derniers chameaux sauvages de Tartarie sont le braconnage et le changement climatique. Il ne reste aujourd’hui qu’environ 950 individus matures de cette espèce dans les déserts du nord de la Chine et de la Mongolie.
Or, la sécheresse qui sévit dans ces zones a fait chuter le nombre d’oasis – qui représentent l’unique source d’eau de ces chameaux sauvages. Ce manque d’eau a entraîné un déclin rapide de leurs populations. Leur habitat restant, en Mongolie, est dégradé par les animaux domestiques d’élevage, entraînant une concurrence accrue pour trouver de la nourriture et de l’eau.
La baleine franche de l’Atlantique nord
Les baleines franches de l’Atlantique nord sont en danger critique d’extinction. Il en reste aujourd’hui environ 350 individus, dont seulement 70 femelles pouvant encore se reproduire. Le déclin des populations de baleines franches est essentiellement imputable à l’action de l’homme.
La pollution sonore sous-marine, les pratiques de pêche commerciale, les couloirs de navigation transatlantiques et la dégradation des habitats sont autant de menaces qui pèsent aujourd’hui sur les baleines franches de l’Atlantique nord.
IFAW est fortement engagé en faveur de la protection des espèces de baleines à travers le monde, et mène des programmes spécifiques pour protéger les dernières baleines franches de l’Atlantique nord. Afin de sauver cette espèce, nous plaidons en faveur de nombreux petits changements tels que la réduction des vitesses de navigation, la modernisation des équipements de pêche, la sensibilisation au changement climatique ou encore la réduction de la pollution sonore océanique.
Le saïga
Cette espèce d’antilope est en danger critique d’extinction depuis 2018. S’il en reste encore plus de 100 000 individus matures à l’état sauvage, ce nombre est en déclin rapide depuis plusieurs années.
Toutefois, les efforts de conservation déployés pour protéger cette espèce ont porté leurs fruits. Sans l’action d’organisations comme IFAW, le saïga se serait probablement éteint au cours de la dernière décennie.
Espèce migratrice, le saïga vit dans le nord de l’Asie. Chassées et braconnées pour leurs longues cornes caractéristiques, auxquelles certaines cultures attribuent des propriétés médicinales, ces antilopes sont également menacées par la dégradation de leur habitat et par le changement climatique, qui ont réduit les pâturages disponibles et entraîné un déclin de leur population.
Plusieurs pays et organisations ont pris des mesures pour tenter de protéger les populations de saïgas, notamment en intensifiant les patrouilles anti-braconnage, en restaurant les habitats de cette espèce et en menant des programmes d’engagement des communautés.
Le dendrolague doré
Si l’Australie regorge de kangourous, cette sous-espèce en particulier n’est présente que dans une minuscule région forestière de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le dendrolague doré figure sur la liste des animaux en danger critique d’extinction établie par l’UICN : d’après les estimations, il n’en resterait qu’environ 500 individus matures à l’état sauvage.
La déforestation massive pratiquée pour l’agriculture et l’exploitation forestière a érodé le milieu naturel de forêt tropicale de ce marsupial, réduisant ainsi ses aires d’habitat et ses sources de nourriture.
Le dendrolague doré est également chassé pour sa viande par les populations locales, ce qui représente une autre menace importante à sa survie.
Même si des organisations communautaires locales œuvrent à protéger les habitats de cette espèce, davantage de mesures doivent être prises au niveau international afin de sauver cette espèce de l’extinction.
L’opossum à une bande
L’opossum à une bande (Monodelphis unistriata) est une espèce considérée comme possiblement éteinte. On estime qu’il n’en resterait qu’entre 2 et 10 individus à l’état sauvage. Seul deux représentants de cette espèce ont déjà été aperçus.
L’urbanisation, le développement de l’agriculture et la déforestation ont détruit les habitats forestiers de ces opossums, ce qui a réduit leur accès à la nourriture et fragmenté leurs populations, limitant ainsi leur capacité à trouver des partenaires. De plus, le changement climatique contribue à dégrader les écosystèmes de cette espèce, ce qui la rend encore plus vulnérable.
Les efforts déployés pour protéger l’opossum à une bande sont similaires à ceux déployés pour d’autres petits mammifères vivant dans les forêts d’Amérique du Sud : mise en place de corridors fauniques pour relier les populations fragmentées, préservation des zones forestières restantes et promotion de pratiques d’utilisation durable des terres auprès des communautés locales.
Le loup rouge
Indigène du nord-est des États-Unis, le loup rouge est en danger critique d’extinction. Il n’en resterait que 20 à 30 individus matures à l’état sauvage.
Comme les autres loups d’Amérique du nord, cette espèce vit sous la menace constante de l’Homme, à qui les loups font peur – alors même que les attaques de loup sont extrêmement rares.
Au Canada et aux États-Unis, IFAW milite en faveur de lois et de règlementations pour protéger toutes les espèces de loup menacées par la chasse commerciale ou individuelle. En Europe, où la chasse au loup est formellement interdite, notre travail consiste à suivre l’évolution des populations de loups et à favoriser une cohabitation pacifique entre les loups et les éleveurs.
Le guépard
Les guépards sont loin d’être une espèce méconnue. Pourtant, plusieurs sous-espèces sont en danger d’extinction. Au total, il en resterait environ 6 000 individus à l’état sauvage. Deux espèces, le guépard d’Afrique du Nord-Ouest et le guépard d’Asie, sont en danger critique d’extinction, principalement en raison de la criminalité liée aux espèces sauvages.
Dans la Corne de l’Afrique, les guépards font l’objet d’un trafic illégal pour alimenter le commerce d’animaux de compagnie exotiques. Afin de protéger les guépards, IFAW soutient actuellement un projet de renseignements judiciaires appelé LICIT, qui vise à lutter contre le trafic et le commerce illicite des guépards en Afrique.
Le vison d’Europe
Bien que sa population s’étende sur tout le continent européen, cette espèce de vison est classée comme étant en danger critique d’extinction, en raison de la perte extrême de son habitat et de la chasse excessive.
L’assèchement des zones humides et la pollution ont considérablement réduit les espaces dans lesquels cette espèce peut vivre, ce qui a fragmenté ses populations. Les initiatives visant à préserver ces petits mammifères sont axées sur la restauration de son habitat, sur des programmes d’élevage en captivité, ainsi que sur l’éradication des visons d’Amérique qui ont envahi les habitats des visons d’Europe.
Les chauves-souris
Bien que les chauves-souris occupent de nombreux habitats différents à travers le monde, 22 espèces sont aujourd’hui en danger critique d’extinction. En outre, les espèces Murina tenebrosa, Mystacina robusta, Pharotis imogene, Pteralopex pulchra et Pteropus aruensis sont toutes probablement éteintes, aucune d’entre elles n’ayant été observée à l’état sauvage depuis un certain temps.
Fortement engagé en faveur de la protection des espèces de chauves-souris restantes, IFAW mène de nombreuses actions pour les sauver du statut d’espèces en danger. En Australie, par exemple, nous reconstruisons les habitats des chauves-souris et d’autres petits mammifères habitant des zones qui ont été décimées par les feux de brousse.
Face à la guerre en cours en Ukraine, nous apportons de l’aide à tous types d’animaux de différentes espèces. Nous avons ainsi noué un partenariat avec le Centre ukrainien de réhabilitation des chauves-souris, en lui fournissant les ressources nécessaires à la poursuite de ses activités. Dans le cadre de ce partenariat, nous avons secouru et déplacé plus de 500 chauves-souris piégées dans des souterrains, et en avons réhabilité plus de 3 000.
Le raton laveur de Cozumel
D’après les estimations, il ne resterait aujourd’hui plus que 192 ratons laveurs de Cozumel, tous concentrés sur l’île mexicaine de Cozumel. Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont le tourisme et le changement climatique, deux phénomènes liés à l’action de l’homme.
L’île de Cozumel étant une destination touristique réputée, son développement rapide a réduit l’espace et les ressources de ces ratons laveurs. La plupart des ratons laveurs de Cozumel meurent percutés par des voitures sur les routes principales de l’île.
Des campagnes d’éducation et de sensibilisation sont aujourd’hui en place pour engager les communautés locales et les touristes dans la conservation de ces ratons laveurs, dans l’espoir de préserver leur modeste population restante.
L’éléphant de forêt d’Afrique
Les éléphants de forêt d’Afrique sont en danger critique d’extinction, principalement en raison du braconnage dont ils continuent de faire l’objet pour leurs défenses, qui alimentent le commerce de l’ivoire. Les activités de chasse illégale sont en augmentation depuis 2008, et les braconniers tuent aujourd’hui plus d’éléphants d’Afrique qu’il n’en naît.
Les conflits entre hommes et éléphants représentent également une grave menace, lorsque des éléphants détruisent des plantations agricoles ou s’approchent trop près des habitations humaines.
En creusant la terre pour trouver de l’eau, en répandant des graines et en abattant des arbres, les éléphants contribuent pourtant à la régénération de l’écosystème et ont ainsi une influence considérable sur l’environnement et sur le bien-être d’autres animaux.
La conservation des éléphants de forêt d’Afrique est donc vitale, et passe par la mise en place de patrouilles de lutte contre le braconnage, le renforcement des sanctions sur le commerce de l’ivoire, ainsi que des mesures visant à réduire la destruction des habitats. IFAW travaille en étroite collaboration avec les communautés locales pour promouvoir une coexistence pacifique et une gestion durable des ressources, tout en militant en faveur de réglementations plus strictes pour lutter contre le braconnage.
La marmotte de l’île de Vancouver
Espèce en danger critique d’extinction, la marmotte de Vancouver vit uniquement sur une petite île au large du Canada. Il n’en reste qu’environ 90 individus matures à l’état sauvage. Ce sont des animaux très sociaux, qui vivent dans des terriers dans les prairies subalpines de l’île. Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont le changement climatique et l’exploitation forestière.
Bien que les forêts fraîchement défrichées soient initialement attrayantes pour ces marmottes, elles ne leur offrent pas d’abri adéquat pour les mois d’hibernation, ce qui les prive d’un habitat convenable.
En outre, le changement climatique affecte la surface d’habitat disponible pour ces marmottes, car celles-ci ne peuvent hiberner que dans des conditions climatiques précises. Elles sont beaucoup plus vulnérables aux prédateurs si elles entrent en hibernation trop tard ou en sortent trop tôt.
Comment peut-on aider les espèces en danger ?
La plupart de ces mammifères sont aujourd’hui dans une situation extrêmement critique, provoquée par l’action de l’homme. Si nous n’agissons pas, ils sont condamnés à disparaître.
Découvrez-en plus sur ces animaux et sur les actions que mène IFAW pour les protéger.
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