Matt Collis
« Les décisions politiques en matière de faune et de flore sauvages doivent faire partie intégrante des actions du gouvernement — elles ne sont pas optionnelles. »
les décisions prises lors de la conférence de la CITES dans les prochains jours pourraient avoir un impact sur le futur des espèces menacées
Peu de gens sont familiers avec la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui organise, tous les trois ans, une Conférence des parties (CoP) réunissant les représentants des pays membres venus du monde entier. Malgré la longueur de son nom et le langage très technique utilisé lors des discussions, son objectif est simple : protéger les espèces face aux problèmes de conservation nés de la surexploitation due au commerce international.
Par conséquent, les décisions prises lors de ces réunions mondiales ont une grande portée pour certains des animaux et des végétaux les plus menacés. Pour certaines espèces menacées, la décision de les protéger ou non du commerce peut même impacter leur existence future.
Pour cette raison, IFAW était présent, en tant qu’observateur, lors des CoP triennales et des réunions ultérieures ces trente dernières années. Notre expertise concernant les éléphants et d’autres espèces clés ainsi que notre connaissance des problèmes liés au commerce de faune sauvage ont soutenu les négociateurs envoyés par les gouvernements.
Ce week-end, la 18ème CoP de la CITES commence à Genève, en Suisse, où des délégués de la plupart des 183 pays membres, accompagnés d’ONG et d’autres parties intéressées, vont se réunir pour discuter et trancher, dans les jours à venir, de questions diverses avec le plus long ordre du jour de l’histoire de la CITES, couvrant 107 points et 57 propositions relatives aux espèces. La réunion doit se dérouler jusqu’au 28 août et une équipe d’experts d’IFAW sera présente tout du long.
Les éléphants, les girafes, les requins, les rhinocéros, les loutres cendrées, les jaguars et bien d’autres sont autant d’espèces clés impactées par le commerce dont la protection sera discutée lors de la conférence.
Le commerce de faune sauvage non durable et illégal, associé à la perte d’habitats et à d’autres menaces nées de l’homme, ont décimé de nombreuses espèces qui sont aujourd’hui à un seuil critique pour leur survie future.
Nous insisterons auprès des délégués pour qu’ils fassent tout leur possible afin de protéger nos espèces les plus vulnérables.
Comme lors des précédentes CoP, les éléphants et le commerce de l’ivoire seront au cœur de l’ordre du jour. Avec chaque année, environ 20 000 éléphants massacrés pour alimenter le commerce illégal d’ivoire, IFAW est persuadé que les éléphants doivent bénéficier du plus haut niveau de protection. Il est crucial de stopper le commerce de l’ivoire et d’empêcher toute nouvelle vente d’ivoire en stock qui peut permettre de dissimuler le braconnage et le commerce illégal.
À Genève, les délégués à la CITES examineront également la protection des girafes pour la première fois. Le déclin des populations de girafes, surnommé « l’extinction silencieuse », a atteint 40 % au cours des 30 dernières années en raison des menaces que sont le commerce international de parties de leur corps, la perte d’habitat, les troubles civils et la chasse illégale.
Les requins et les raies seront également au centre de l’attention avec des populations qui ont décliné rapidement à cause de la demande pour les ailerons et la viande, souvent issus d’un commerce non régulé au niveau local ou mondial. Il sera envisagé de protéger au total 18 espèces parmi les plus menacées, notamment le petit requin-taupe et le requin-taupe bleu, qui sont tous les deux en danger.
La CoP18 discutera également de la manière de faire face aux nouveaux problèmes comme le commerce en ligne des espèces sauvages. Les consommateurs peuvent, d’un simple clic, acheter illégalement de nombreux animaux vivants ou leurs parties. Les négociations porteront aussi sur que faire avec le nombre sans cesse croissant d’animaux vivants secourus des mains des trafiquants.
Matt Collis
Matt Collis
« Les décisions politiques en matière de faune et de flore sauvages doivent faire partie intégrante des actions du gouvernement — elles ne sont pas optionnelles. »
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