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La protection de la faune et des habitats est garantie par des accords internationauxpourquoi la COP26 est-elle importante dans la lutte contre le changement climatique ?
pourquoi la COP26 est-elle importante dans la lutte contre le changement climatique ?
Le climat fait l’objet d’une grande attention ce mois-ci, et pour une bonne raison ! La plus grande conférence sur l’action climatique est sur le point d’avoir lieu : la 26e Conférence des parties signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) se déroulera du 31 octobre au 12 novembre.
Il est parfois difficile de décrypter les différentes conférences et traités de l’ONU, tant les acronymes sont nombreux. Voici une rapide description pour vous aider à mieux vous y retrouver.
Qu’est-ce que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et quel est le rôle joué par la Conférence des parties (COP) ?
En 1992, des scientifiques de premier plan et des diplomates du monde entier se sont réunis à Rio de Janeiro, au Brésil, pour une conférence qui restera dans l’histoire. Baptisée le Sommet de la Terre, la conférence a établi un nouveau cadre pour aborder les préoccupations environnementales et le développement économique à l’échelle mondiale. Une des nombreuses conséquences du Sommet de la Terre a été la création de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un traité international qui vise à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre.
La Conférence des Parties, connue sous le nom de COP, est le groupe décisionnel de la CCNUCC. Elle se réunit chaque année pour discuter des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs climatiques fixés par les États membres. Les participants comprennent tous les gouvernements signataires du traité (196 pays et l’UE), collectivement appelés les Parties, ainsi que les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales et les médias.
Pourquoi la COP26 est-elle si importante pour l’Accord de Paris ?
La COP26 de cette année est cruciale car elle est considérée comme la dernière chance pour les gouvernements de s’engager à apporter des changements suffisamment importants pour ralentir le rythme effréné du changement climatique et respecter l’objectif de 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris. À l’échelle mondiale, nous devons réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre au cours de la prochaine décennie si nous voulons garder à portée de main l’objectif de 1,5 degré. Tous les regards sont tournés vers Glasgow, où les nations révisent leurs CDN, présentent leurs plans pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris et annoncent de nouvelles promesses financières pour les énergies propres afin de soutenir les nations en développement et d’autres initiatives climatiques.
Que signifie la neutralité carbone et comment pouvons-nous y parvenir à l’échelle mondiale ?
La neutralité carbone est un terme qui fait référence à un équilibre entre la quantité de carbone produite et la quantité de carbone retirée de l’environnement. Pour atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris et prévenir les pires effets du changement climatique, les experts du climat ont convenu que nous devions atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Atteindre cet objectif au niveau mondial sera une tâche difficile. Les pays doivent élaborer de nouvelles stratégies : transition des industries vers une production à faible émission de carbone, investissement dans les technologies vertes, conservation et restauration des habitats essentiels tels que les forêts, les tourbières, les herbiers marins, les mangroves et les marais qui piègent le carbone.
Qui participera à la COP26 ?
Cette année, la COP réunira à Glasgow, en Écosse, des délégués de plus de 190 gouvernements membres, dont de nombreux dirigeants mondiaux, des spécialistes de la conservation et des experts du climat venus du monde entier, pour une conférence de deux semaines consacrée au changement climatique.
Les Parties sont les signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un traité conclu en 1994, qui comprend 197 Parties (196 pays et l’UE). La conférence de 2021, organisée par le Royaume-Uni et l’Italie à Glasgow, sera la 26e réunion des parties, d’où son nom de COP26. Les conférences des Nations Unies sur les changements climatiques comptent parmi les plus grandes réunions internationales du monde.
Qu’est-ce que l’Accord de Paris et comment suit-on ses progrès ?
En 2015, la COP21 s’est déroulée à Paris. Dans un tournant décisif, tous les pays ont accepté de travailler ensemble pour limiter le réchauffement de la planète à une augmentation de 2 degrés Celsius maximum (idéalement 1,5 degré Celsius) par rapport aux niveaux préindustriels. C’est ainsi qu’est né l’Accord de Paris. Depuis lors, 197 nations ont signé cet accord et se sont engagées à respecter les objectifs du traité. L’accord est conclu pour un cycle de cinq ans. Au début de chaque cycle, tous les pays membres soumettent leur plan national individualisé actualisé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Appelés « contributions déterminées au niveau national » (CDN), ces plans aident les nations à définir des stratégies à long terme pour atteindre leurs objectifs. Ils doivent être actualisés et soumis à l’ONU tous les cinq ans, l’idée étant que l’engagement de chaque pays augmente au fil du temps. La COP26 constitue la première mise à jour des CDN depuis la signature de l’Accord de Paris et montrera à quel point les gouvernements sont ambitieux dans leurs efforts de réduction des émissions. Malheureusement, des dizaines de pays n’ont pas soumis leur CDN avant la COP26 (déjà retardée d’un an à cause du COVID).
Quels sont les principaux objectifs de la COP26 et comment sont-ils liés à la mission d’IFAW ?
L’objectif global de l’Accord de Paris est de limiter le niveau de réchauffement de la planète, et la COP26 est la prochaine étape cruciale pour demander aux dirigeants mondiaux de rendre compte des progrès accomplis, de collaborer sur les enseignements tirés et d’accroître leurs ambitions en matière de protection de cette planète qui est notre maison. Le gouvernement britannique, hôte de la COP26, l’a qualifiée de COP « nature ». Nous sommes enthousiasmés par l’intention qui sous-tend cette initiative. La nature et tous les animaux et espèces qui en font partie sont des alliés essentiels dans nos efforts pour limiter le réchauffement de la planète et nous adapter aux effets néfastes du changement climatique qui se font déjà sentir dans le monde entier.
Nous sommes convaincus que toutes les formes de vie sur Terre sont étroitement liées. La protection de la faune, des habitats et des écosystèmes, sur terre et dans les océans, est un élément essentiel des efforts déployés au niveau mondial pour limiter les effets néfastes du changement climatique. Les recherches montrent que la nature peut fournir environ un tiers de la réduction du carbone nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Mais à l’heure actuelle, seuls 3 % environ du financement du climat sont consacrés à des solutions naturelles. L’investissement dans la conservation de la nature, qu’il s’agisse de la protection des écosystèmes existants ou de la restauration des systèmes dégradés, doit s’ajouter aux réductions des émissions de gaz à effet de serre, et non s’y substituer.
Les solutions naturelles sont déjà en première ligne pour protéger les personnes et les animaux des pires effets du changement climatique et constituent l’outil le plus efficace à long terme pour leur permettre de s’adapter. Cette approche est au cœur de la contribution d’IFAW à la prévention et à l’adaptation au changement climatique ; elle apporte des idées nouvelles et des actions audacieuses pour préserver la nature d’une manière qui peut être reproduite à plus grande échelle pour lutter contre la crise climatique. Notre travail de protection des animaux dans des habitats sûrs et connectés à travers le monde permet de s’assurer que ces habitats naturels ne sont pas perdus au profit d’autres utilisations potentiellement dommageables et à forte intensité de carbone. Cela permet également aux animaux de se déplacer en fonction de l’évolution des conditions climatiques, tout en restaurant les habitats dégradés et les populations d’espèces. Leur potentiel de capture et de fixation du carbone s’en trouve accru.
IFAW travaille avec les communautés pour réduire les conflits entre les animaux sauvages et les personnes, en faisant appel à des solutions durables qui aident les animaux et les personnes à s’épanouir. Lorsque les changements climatiques augmentent le risque d’événements extrêmes, IFAW s’efforce de réduire les risques pour les animaux et les personnes, et aide les communautés à se préparer et à réagir aux catastrophes d’origine climatique.
Comment IFAW va-t-il soutenir la COP26 et les conférences futures ?
Les experts d’IFAW font progresser le sauvetage, la réhabilitation et la protection de la faune sauvage dans le monde entier. Grâce à nos réalisations et à nos partenariats avec d’autres ONG et des gouvernements du monde entier, nous avons fait d’IFAW une organisation respectée dans le domaine de la science et de la conservation. Grâce à son statut d’observateur, IFAW assistera à la COP pour discuter du rôle que jouent les animaux et leurs habitats dans nos efforts pour combattre les pires effets du changement climatique. Les représentants d’IFAW présents formuleront des recommandations afin de s’assurer que les gouvernements, les ONG et les OIG prennent des mesures pour protéger les espèces vulnérables, les habitats terrestres et marins essentiels et les communautés touchées de manière disproportionnée par le changement climatique.
IFAW fait également partie de la liste des signataires de la déclaration « Un océan pour le climat », qui demande aux gouvernements d’accélérer le déploiement des solutions climatiques issues de l’océan. Cette initiative lancée conjointement par les « Champions du Climat », des ambassadeurs choisis par l’ONU, et la plateforme « Océan et Climat », met en évidence les solutions qu’offre l’océan pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. En effet, l’océan absorbe près d’un tiers des émissions et plus de 93% de la chaleur dues aux activités humaines. Un océan sain et productif est donc un atout essentiel pour parvenir à un futur neutre en carbone.
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