Communiqué de presse
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En savoir plusQu’est-ce qu’un ingénieur de l’écosystème ?
Nous comparer aux éléphants, aux vers de terre ou encore aux baleines peut sembler quelque peu étrange. Toutefois, l’idée n’est pas si bête car nous sommes tous des ingénieurs de l’écosystème. Les éléphants modifient le milieu dans lequel ils vivent ; les vers de ter transforment le sol dans lequel ils sont enfouis ; les baleines contribuent à la répartition des nutriments dans l’océan. Nous, les êtres humains modifions également notre environnement.
Ajoutez à cela les castors, les oiseaux, les lapins, les loups, les arbres et le corail. Nous faisons tous partie d’une grande diversité d’ingénieurs de l’écosystème, c’est-à-dire des organismes qui participent à la préservation et à l’évolution de leur environnement. Les modifications environnementales apportées par les ingénieurs de l’écosystème nous sont profitables à tous, qu’il s’agisse d’abris ou de sources de nourriture.
Un écosystème peut être aussi minuscule qu’une goutte de pluie, comme aussi imposant qu’un lac ou qu’une forêt. Il correspond à la multitude d’organismes qui vivent et interagissent dans le même milieu, ainsi qu’à leur environnement physique.
Les éléphants sont un très bon exemple d’organisme ingénieur de l’écosystème.
Les éléphants ne restent jamais longtemps au même endroit. Ils sillonnent la savane et les forêts, piétinant arbres et broussailles à chacun de leurs pas. Un comportement qui peut sembler, à première vue destructeur, pourtant il n’en est rien. Le déblayage des arbres favorise le renouvellement de la végétation, car le sol bénéficie alors d’un meilleur accès au soleil. C’est également une aubaine pour les animaux trop petits pour atteindre le sommet des arbres qui profitent des fruits et des feuilles que les éléphants laissent tomber dans leur sillage.
Lors de chaque voyage, les éléphants consomment entre 140 et 300 kg d’écorce, d’herbe et de fruits. En chemin, ils dispersent les graines grâce à leurs excréments, ce qui contribue à fertiliser la terre et à produire de la nourriture ainsi que de nouveaux habitats pour de nombreux animaux.
Beaucoup d’animaux côtoyant les éléphants profitent d’un accès à l’eau grâce aux points d’eau formés par les pachydermes avec leurs pattes, leur trompe et leurs défenses.
En tant qu’ingénieurs de l’écosystème, les requins participent à la préservation des océans. Sans eux, c’est tout l’écosystème marin qui pourrait s’effondrer. Sans contrôle des requins de récifs sur les petites populations de vivaneaux et de mérous, on assistera à un effet boule de neige : ces poissons vont proliférer et surconsommer leur principale source de nourriture, à savoir les poissons mangeurs d’algues. Si l'écosystème ne dispose pas d'une population suffisante de poissons mangeurs d'algues, ces dernières peuvent prendre le dessus, et tuer le corail.
Les ingénieurs allogéniques modifient physiquement les éléments biotiques et abiotiques de leur environnement. Les espèces autogéniques quant à elles altèrent leur environnement en modifiant leur propre structure.
En construisant des barrages les castors transforment leur environnement, ce qui en fait un bel exemple d’ingénieur allogénique. Les barrages de castors possèdent également de nombreux avantages. Ils sont surnommés par les écologistes : « les reins de la planète », grâce à leur capacité de filtrage de la vase, qui rend l’eau en aval propre. Les plans d’eau créés par les barrages servent d’habitats pour les poissons, les canards, les oiseaux de rivages, les amphibiens, les reptiles et autres créatures.
Les arbres eux, font partie des ingénieurs autogéniques car ils ne modifient pas directement leur environnement mais leur propre aspect. Avec le temps leur tronc et leurs branches grandissent. Les oiseaux, les insectes, les écureuils et plus encore peuvent alors y trouver un abri.
Une espèce clé de voûte est une espèce essentielle à la survie des autres au sein de l’écosystème. Sans elle celui-ci pourrait s’effondrer. Les espèces clé de voûte se retrouvent dans chaque écosystème.
L’exemple des loups illustre parfaitement ce qu'il se passe lorsque l’on retire une espèce clé de voûte de l’équation. Aux États-Unis, le retrait des loups du parc national de Yellowstone a conduit à une surabondance de cerfs. Ces derniers ont surexploité la terre et des plantes comme le tremble, ce qui a forcé les oiseaux et les castors à s’installer autre part.
Au sein d’un écosystème marin, les phoques appartiennent aux espèces clé de voûte, cependant leur impact reste difficile à mesurer. En tant que prédateurs supérieurs, il peut être tentant de penser que l’éradication des phoques pourrait profiter aux espèces proies importantes d’un point de vue commercial. En réalité une diminution du nombre de phoques pourrait provoquer la multiplication de prédateurs intermédiaires tels que les calamars et l’extinction de prédateurs commercialement importants comme les mollusques, les crustacés et les poissons.
sans vous, nous ne pouvons rien faire. le moindre don peut nous aider à protéger les animaux. n’hésitez plus.
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