déploiement aux Bahamas aux côtés d’ifaw pour secourir les animaux qui ont souffert de l’ouragan Dorian
déploiement aux Bahamas aux côtés d’ifaw pour secourir les animaux qui ont souffert de l’ouragan Dorian
16 octobre 2019
Krissie Newman est ambassadrice d’IFAW, co-fondatrice de Rescue Ranch, PDG de VRX Ventures et secouriste qualifiée en cas de catastrophes
Cela fait maintenant environ un mois que je suis revenue des Bahamas, mais une partie de moi est encore là-bas. La destruction que j’ai vue sur place m’a vraiment bouleversée et cela m’a profondément touchée… mais la résilience et l’affection de la communauté et de leurs animaux étaient inouïes, et c’est ce que j’ai remporté avec moi.
J’ai passé six jours au sein du déploiement d’IFAW à chercher dans les débris de l’ouragan Dorian sur l’île d’Abaco. Le vol de Nassau à Abaco m’a semblé surréaliste. Nassau était intact : les gens s'adonnaient à leurs vacances, c’était comme si rien ne s’était jamais passé. Puis, nous sommes arrivés sur Abaco. Il n’y avait plus d’eau courante, plus d’électricité, seulement des morceaux de bois et de métal empilés qui avaient remplacé les maisons.
On pouvait voir des chiens recroquevillés de peur partout où l’on regardait. Je me souviens d’un chien en particulier qui était sous le porche de ce qui devait avoir été son foyer. Il ne restait plus que ça du bâtiment et il ne voulait pas quitter son porche, sa maison. Ces animaux ont traversé tant d’épreuves. Notre objectif était d’évaluer leur santé et de les nourrir sur place si cela était possible. Ils étaient déjà si terrorisés et la proximité de leur foyer les réconfortait. S’ils étaient blessés, ou si la situation semblait trop dangereuse, nous les emmenions dans notre refuge improvisé.
Mes journées étaient consacrées aux chiens ce qui me convenait parfaitement. Le nettoyage des caisses, la promenade des chiens, la mise à jour des cartes, la collecte des données, l’organisation du refuge… toutes les tâches m’allaient, du moment que je pouvais aider. Nous n’avions aucun moyen de savoir si certains de ces animaux étaient des chiens errants ou s’ils avaient une famille. Certains n’avaient visiblement jamais été en laisse et avaient besoin d’un peu plus d’affection pour les rassurer. Nous avons donc pris notre temps et nous avons traité au cas par cas, un chien après l’autre, du mieux que nous avons pu.
Les gens étaient formidables. Les Bahamiens ont aidé au maximum. Chaque personne que j’ai rencontrée était tellement gentille et disposée à remonter ses manches. Comme certaines familles avaient évacué l’île et ne pouvaient pas reprendre leurs animaux, les voisins ont proposé de s’occuper des chats et des chiens jusqu’au retour de leurs maîtres. Voilà ce qui me donne de l’espoir. Lors de toutes les dévastations, il reste encore des personnes pour aider des personnes et des animaux qui sont sauvés.
L’objectif est de réunir le maximum d’animaux avec leurs propriétaires. IFAW a encore une équipe sur place dévouée à cette tâche.
C’était ma seconde mission de secouriste en cas de catastrophe et je peux dire sans hésitation que cela ne sera pas non plus ma dernière. Il est difficile d’imaginer ce que les personnes et les animaux endurent sans être sur place. C’est pour cela qu’en m’associant à des organisations méritantes comme IFAW qui montrent la réalité de la situation, je contribue à l’aide apportée.
L’île d’Abaco a encore un long chemin à parcourir, mais elle s’en sortira si nous faisons tous tout notre possible pour l’aider.
Krissie Newman
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