Projet « Orphelinat pour Éléphant » — Zambie
éléphants orphelins cherchent nouvelle famille, et plus si affinitésBatoka est le premier éléphant remis en liberté en Zambie
Batoka est le premier éléphant remis en liberté en Zambie
Un éléphanteau très amaigri a été aperçu seul sur une île du fleuve Zambèze, près du parc national de Mosi-Oa-Tunya (qui abrite les incroyables chutes Victoria), en Zambie. Les pilotes d’avion de « Batoka Sky » ont découvert le jeune éléphanteau et ont alerté les équipes du Département zambien des parcs nationaux et de la faune et le partenaire d’IFAW, Game Rangers International (GRI).
Grâce à l’énorme soutien de la communauté locale et de Batoka Sky, l’éléphanteau, âgé d’environ un an et demi, a été sédaté par hélicoptère et capturé. Une fois attrapé en toute sécurité, l’équipe a transféré l’éléphanteau sur le continent par bateau et l’a amené dans un enclos du parc où il a été stabilisé. Après quelques jours, le jeune orphelin, baptisé « Batoka », était suffisamment fort pour faire les 8 heures de route vers le nord jusqu’au site de sauvetage du parc national de Kafue (son sauvetage a eu lieu avant la création de la nurserie du Projet d’orphelinat pour éléphants à Lusaka).
Rachael Murton, directrice du sauvetage de la faune chez GRI, se souvient de la difficile transition de Batoka à son arrivée à la nurserie. « Voir Batoka rencontrer les autres éléphants était déchirant car il ne s’est pas immédiatement intégré au troupeau. Il était apparemment seul depuis très longtemps et souffrait potentiellement d’un stress post-traumatique. Il ne voulait donc pas interagir volontairement avec les autres, malgré leurs gentilles tentatives. Il semblait même trop déprimé pour prendre des bains de boue et je me souviens qu’il se tenait sur le côté pendant que les autres se roulaient dans la boue et les uns sur les autres. Le pauvre Batoka restait seul, l’air déprimé, et ne voulait pas se plonger dans la boue. Nous l’aidions donc à se baigner dans la boue, en frappant la boue et en le frottant pour stimuler un certain intérêt pour cette activité si fondamentale pour les éléphants. »
L’intégration dans le troupeau
Il a fallu des années pour que Batoka développe des relations profondes et concrètes avec les autres éléphanteaux sauvés. Tafika, qui est le mâle le plus proche de son âge, est devenu son compagnon de jeu et on les a vus se chahuter avec leurs défenses, se pousser et se grimper l’un sur l’autre fréquemment au fil des ans.
Ce type de jeu est normal et important car il développe les muscles et les capacités de survie dont ils auront besoin en tant que mâles sauvages indépendants.
Un autre des liens les plus solides de Batoka est avec Chamilandu, qui est sa plus proche compagne d’âge et sa sœur adoptive à long terme. Les deux ont pris confiance en la compagnie de l’autre et ont quitté le site de nombreuses fois pendant la nuit, errant et explorant la nature.
Lorsque Chamilandu a donné naissance à son premier petit (d’un éléphant sauvage) en septembre 2019, elle est revenue sur le site, l’endroit où elle se sentait le plus en sécurité.
Batoka est revenu à ses côtés, mais il est resté à l’extérieur du site et a sillonné la zone voisine.
En route pour son retour à la vie sauvage
En février 2020, Batoka a quitté le Site de remise en liberté par lui-même et n’y est retourné que quelques jours en mai avant de repartir.
C’est une grande avancée pour le retour à la vie sauvage de Batoka. Il a montré qu’il avait la confiance nécessaire pour se défendre contre les prédateurs, pour se nourrir correctement et pour socialiser avec les éléphants sauvages. L’équipe a pu obtenir des images de drones de son immersion dans la société des éléphants sauvages, mais le point culminant de son voyage a été lorsque le président de GRI, Sport Beattie, a vu Batoka parmi un super troupeau de plus de 70 éléphants sauvages sur le bord d’un lac du parc national de Kafue.
« Batoka, en terminant son retour à la vie sauvage, affirme que nous pouvons réussir à secourir, réhabiliter et relâcher les éléphanteaux orphelins en Zambie. Ils connaissent un début de vie traumatisant et difficile, mais nous constatons que nos soins, nos recherches et nos protocoles peuvent leur apporter la confiance et les outils nécessaires pour qu’ils s’épanouissent dans la nature, a déclaré Katie Moore, Vice-présidente adjointe pour le sauvetage des animaux chez IFAW. »
Batoka a passé les 11 dernières années à apprendre des compétences vitales et à s’adapter à la vie avec les troupeaux sauvages. Nous sommes incroyablement fiers de le voir faire ce grand pas et nous sommes impatients de le voir vivre une longue vie dans la nature, là où il doit être.
De l’espoir pour Zongo et Mbila
Au début de l’année, deux éléphanteaux orphelins ont été retrouvés près d’une communauté du parc national de Kafue, et les équipes de GRI ont de nouveau été appelées à la rescousse. Les éléphanteaux ont été capturés en toute sécurité et transportés à la nurserie du Projet d’orphelinat pour éléphants (POE) à Lusaka pour y recevoir des soins indispensables 24h/24, 7j/7. Tous deux se sont bien adaptés à la vie au POE où ils ont rejoint quatre autres orphelins actuellement en réhabilitation à la nurserie. Les nouveaux éléphanteaux ont été baptisés Shezongo (Zongo) et Mbila, et notre objectif est le même que pour Batoka, à savoir les remettre en liberté. Pour l’instant, ils continuent de prendre des forces et de l’assurance, en acquérant les compétences fondamentales dont ils auront besoin pour leur vie future à Kafue.
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