les territoires des éléphants ignorent les frontières nationales
les territoires des éléphants ignorent les frontières nationales
En nouant le dialogue entre les collectivités locales, le secteur privé et les gouvernements du Malawi et de Zambie, nous sauvons la population transfrontalière d’éléphants de la région.
Problématique
Soixante-seize pour cent des éléphants d’Afrique vivent sur des territoires qui enjambent les frontières nationales. Dans ces régions, les braconniers peuvent abattre les géants pour leur ivoire et échapper à la loi en filant d’un pays à l’autre.
La frontière entre le Malawi et la Zambie longe trois des plus incroyables parcs nationaux d’Afrique australe : les parcs de Kasungu, de Lukusuzi et de Luambe. À cet endroit, ce problème constitue un défi majeur. Après avoir tué un éléphant en Zambie ou au Malawi, les braconniers peuvent facilement se rendre dans le pays voisin. Les gouvernements perdent alors leur juridiction et, de ce fait, le pouvoir de les arrêter.
Par conséquent, la population locale de pachydermes est en chute libre. Il y a vingt-cinq ans, le parc national de Kasungu comptait environ 1 000 éléphants. Actuellement, ils ne sont plus que 70.
Solution
IFAW travaille en synergie avec les autorités gouvernementales des deux pays afin de renforcer les services chargés de l’application des lois pour ces trois réserves naturelles situées à cheval sur la frontière.
Aujourd’hui, lorsqu’un braconnier tente d’échapper aux écogardes malawites, les autorités zambiennes l’attendent à bras ouverts de l’autre côté, et vice versa.
Bien souvent, les individus se tournent vers le braconnage à cause du manque d’activités économiques. Nous avons donc collaboré avec les communautés sur place pour développer un marché du travail axé de près ou de loin sur la protection des éléphants.
Plutôt que de partir à la chasse, les locaux sont encouragés à prendre part à des programmes de formation pour devenir écogardes, entretenir les véhicules officiels des réserves ou confectionner les uniformes.