un cargo tue un jeune rorqual commun
un cargo tue un jeune rorqual commun
La Haye, Pays-Bas, 2 août 2021 – Un rorqual commun a été retrouvé mort coincé sur la proue d’un cargo lors de son entrée au port de Terneuzen aux Pays-Bas la semaine dernière. La nécropsie réalisée par l’Université d’Utrecht a révélé que la jeune baleine de 15 mètres de long était encore en vie lorsqu’elle a été percutée par le navire.
Les experts du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) ont analysé l’itinéraire du navire, qui a voyagé de la Turquie jusqu’aux Pays-Bas. Cela suggère, conjointement avec les données de la nécropsie, qu’il est fort probable que la baleine ait été percutée et tuée au sein du Golfe de Gascogne.
“Malheureusement, les collisions recensées de navires avec des baleines ne constituent que la partie émergée de l’iceberg”, explique Sharon Livermore, Directrice de la Conservation Marine chez IFAW. “Depuis janvier, nous avons vu des rapports publiés dans les médias d’au moins onze baleines tuées, maintenant 12. Néanmoins, la plupart des baleines victimes de collisions avec des navires passent inaperçues. Les experts estiment que pour chaque baleine heurtée par un navire, 20 baleines connaissant le même sort ne sont pas détectées. Cela signifie que les collisions avec des navires pourraient être déjà à l’origine de la mort d’au moins 240 baleines cette année.”
Le Golfe de Gascogne situé entre la France et l’Espagne est une zone d’intérêt particulier pour les rorquals communs, les baleines à bec et plusieurs espèces de dauphins vulnérables à un trafic maritime intense. Le plus souvent, les dépouilles des baleines percutées sont entraînées par les courants et coulent au fond de l’océan. Seules quelques-unes s’échouent sur les plages ou sont transportées dans les ports par les navires les ayant percutées.
“Ces morts de baleines inutiles et horrifiantes peuvent être évitées”, Sharon Livermore continue. “La réduction de la vitesse des navires et le contournement des habitats importants des baleines peuvent contribuer à éviter ces pertes. Des vitesses réduites aident à protéger les baleines, l’environnement marin et la planète. En effet, des études suggèrent qu’une diminution globale de 10% de la vitesse des navires pourrait réduire d’environ de moitié les risques de collision avec les baleines et l’énergie sonore sous-marine émise par les navires marchands”.
Les rorquals communs sont classés ‘vulnérables’ sur la Liste rouge de l’UICN et sont la deuxième plus grande espèce de baleine, après la baleine bleue. Ils peuvent atteindre jusqu’à 27 mètres de long, sont des nageurs rapides et se nourrissent de plancton, de krill et de petits poissons.
Les collisions avec les navires tuent des baleines tout autour du monde, et même si celles-ci ne meurent pas instantanément, elles subissent souvent d’horribles blessures. Pour les populations menacées et vulnérables comme les baleines franches de l’Atlantique Nord et les cachalots de Méditerranée, la mort de seulement quelques individus due à des collisions menace la survie de la population entière. Plus le navire est rapide, plus le risque de collision est grand, et à des vitesses au-dessus de 10 nœuds (à peu près 18 km/h), le risque d’une collision mortelle augmente considérablement.
À propos du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW)
Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter ensemble. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org.
Contacts presse
Camille Vicet, Relations presse IFAW au 06 26 38 38 78 ou cvicet@ifaw.org
Contenu connexe
sans vous, nous ne pouvons rien faire. le moindre don peut nous aider à protéger les animaux. n’hésitez plus.