Opposition à la chasse commerciale des baleines – Global
Nous changeons les mentalités dans le monde entier afin de protéger les baleines pour l’aveniralors que la pêche au rorqual commun reprend en Islande, la chasse à la baleine suscite de moins en moins d’adhésion au niveau national
alors que la pêche au rorqual commun reprend en Islande, la chasse à la baleine suscite de moins en moins d’adhésion au niveau national
(Reykjavik, Islande - 16 Juin 2022)
Alors que le gouvernement islandais continue de faire pression sur la dernière société baleinière du pays pour qu'elle cesse cette activité, les résultats d’un sondage publiés le 16 juin 2022 indiquent que 35 % des citoyen.nes islandais.es sont désormais opposé.es à la chasse à la baleine, le nombre d’individus contestant cette pratique ayant doublé par rapport au précédent sondage réalisé.
« Les récentes déclarations de la ministre islandaise de la Pêche indiquent clairement que la chasse à la baleine ne bénéficie plus de soutien politique en Islande », explique Sharon Livermore, directrice du programme de conservation marine d'IFAW. « L’opinion publique, elle aussi, se montre de plus en plus opposée à cette pratique ».
Un sondage commissionné par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) révèle que 35 % des Islandais.es sont désormais opposé.es à la chasse au rorqual commun, tandis que 33,2 % y sont favorables. En 2013, un sondage similaire avait révélé 17,1 % d’opinions défavorables contre 56,9 % d’opinions favorables.
Kristján Loftsson, l’un des derniers défenseurs islandais de la chasse au rorqual commun (deuxième plus grand cétacé vivant sur la planète, en voie de disparition), prévoit de reprendre ses opérations en juin, pour un quota de 161 individus. Ce quota, défini pour cinq ans, expirera en 2023.
La dernière campagne de chasse à la baleine organisée par Hvalur hf, la société que dirige Kristján Loftsson, remonte à 2018. À cette occasion, 145 rorquals communs avaient été tués, principalement pour le marché japonais. Or, Loftsson n'a pas réussi à placer ces produits à l’exportation, en dépit des efforts qu’il déploie depuis 2010 pour tenter d'exporter au Japon de la viande de rorqual commun.
Invités à s’exprimer sur l’importance de la chasse à la baleine dans l'économie islandaise, 52,5 % des citoyen.nes interrogé.es estiment que cette pratique n'est pas essentielle à l'économie islandaise, tandis que 21 % seulement estiment le contraire. Concernant l’impact de la chasse à la baleine sur la réputation de l'Islande, 64,3 % des Islandais.es considèrent que cette pratique nuit à l'image de leur pays.
« Nous nous réjouissons de ces résultats, qui confirment que le massacre des baleines à des fins commerciales est aujourd’hui une pratique dépassée, de moins en moins approuvée par la population islandaise. Le commerce sanglant de l'espèce menacée qu'est le rorqual commun suscite aujourd’hui une opposition manifeste, tant dans le pays qu'à l'étranger. Les Islandais.es remettent en cause l’importance de la chasse à la baleine pour l'économie et sont de plus en plus favorables à la conservation des baleines, » a déclaré Sharon Livermore.
En début d’année, la ministre islandaise de la Pêche, Svandis Svavarsdottir, a publiquement décrété la fin de la chasse à la baleine en Islande, annonçant que le gouvernement évaluerait les impacts sociaux et économiques de la chasse commerciale à la baleine et qu'aucun nouveau quota ne serait attribué à ce secteur d’activité qui ne présente plus d’avantages économiques pour le pays. À la suite de cette annonce, Kristján Loftsson a fait part de son intention de reprendre la chasse à la baleine cet été, pour la première fois depuis près de quatre ans, profitant des quotas actuellement en vigueur qui autorisent encore de tuer des baleines jusqu'en 2023.
IFAW a travaillé en étroite collaboration avec les défenseurs, les chercheurs et les opérateurs d'écotourisme islandais depuis que le pays a repris la chasse à la baleine en 2003. En collaboration avec les acteurs locaux d'observation des baleines, IFAW a mené sa campagne très réussie « Meet Us Don't Eat Us » (« Venez nous rencontrer, pas nous dévorer ») dans les rues de Reykjavik, afin de sensibiliser les touristes sur la réalité de la chasse à la baleine et de la consommation de viande de baleine. Cette campagne a permis de réduire considérablement la consommation de viande de baleine par les touristes visitant l’Islande.
Alors que la chasse à la baleine avait été un thème récurrent des campagnes électorales islandaises pendant plusieurs décennies, elle a peu à peu cessé de déchaîner les passions et a disparu des débats politiques à partir de 2016. Les jeunes électeurs sont davantage préoccupés par le changement climatique, par le rôle positif que jouent les baleines vivantes pour garantir des écosystèmes océaniques sains, ainsi que par leur contribution à absorber du dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère.
Plus de 1 500 rorquals communs et petits rorquals ont été tués en Islande depuis 2003, année où le pays a repris la chasse commerciale à la baleine après une interruption de 13 ans. Depuis cette date, IFAW travaille avec la population islandaise afin de promouvoir l'observation responsable des baleines en guise d’alternative à la cruauté de la chasse.
Des photos sont disponibles sur demande.
Notes aux rédacteurs : Enquête réalisée par Maskína du 19 au 27 mai 2022 auprès d’un échantillon de 957 personnes, afin d’évaluer le ressenti des Islandais vis-à-vis de la chasse à la baleine. Cette enquête en ligne ciblait uniquement des personnes majeures, sélectionnées de manière aléatoire au sein du registre national de la population islandaise. Les résultats complets de cette enquête sont disponibles sur demande.
À propos d’IFAW (Le Fonds international pour la protection des animaux)
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org.
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