Opposition à la chasse commerciale des baleines – Global
Nous changeons les mentalités dans le monde entier afin de protéger les baleines pour l’avenirla ministre islandaise de la pêche signale la fin de la chasse à la baleine
la ministre islandaise de la pêche signale la fin de la chasse à la baleine
(Reykjavik - 4 février 2022) - Le gouvernement islandais a publiquement déclaré la fin de la chasse à la baleine en Islande en annonçant qu'aucun nouveau quota ne sera émis pour une industrie sans avantage économique continu pour le pays.
Svandis Svavarsdottir, Ministre islandaise de la Pêche, a déclaré aux médias que le gouvernement évaluait les impacts économiques et sociaux de la décision qui, selon elle, seront négligeables après trois ans sans chasse commerciale à la baleine dans les eaux du pays. Madame Svavarsdottir a souligné que l'absence d'avantages économiques serait le facteur clé dans la décision de ne pas délivrer de licences gouvernementales pour la chasse à la baleine lorsque les autorisations de quota existantes expireront l'année prochaine.
« Le Japon est le plus grand marché d'exportation, mais la consommation de viande de baleine au Japon diminue depuis des années. Pourquoi l'Islande devrait-elle prendre le risque de maintenir la chasse à la baleine, qui n'a apporté aucun gain économique, pour vendre un produit pour lequel il n'y a pratiquement pas de demande ? » a demandé la ministre dans le journal islandais Morginbladid.
« C'est une excellente nouvelle pour l'Islande, les baleines qui vivent dans ses eaux et son industrie d'observation des baleines de renommée mondiale, » a déclaré Sharon Livermore, Directrice de la Conservation marine au Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Elle a ajouté : « L’analyse réfléchie de la situation par la Ministre indique que son gouvernement a un regard neuf sur sa politique de chasse à la baleine et est parvenu aux mêmes conclusions que le reste du monde. C'est une industrie insoutenable, injustifiée et d'une cruauté indescriptible qui n'a pas sa place dans la société moderne. »
Mme Svavarsdottir a cité l'absence de toute chasse à la baleine islandaise au cours des trois dernières années ainsi que la faible importance économique de l'activité pour l'Islande comme raisons pour ne pas renouveler les quotas de chasse à la baleine. L'Islande avait longtemps essayé de trouver des marchés pour la viande de baleine au Japon et en Norvège, sans grand succès. En revanche, l'impact négatif de la chasse à la baleine sur l'économie islandaise a été important, avec par exemple la chaîne de magasins américaine Whole Foods qui a interrompu sa commercialisation de produits islandais en réponse à la poursuite de la chasse à la baleine en dans le pays.
« En 2020, l’association des chasseurs islandais du petit rorqual a cessé ses activités sanglantes, » a déclaré Sharon Livermore. Seuls Kristjan Loftsson et sa société de chasse au rorqual commun restent. Selon les réglementations sur les quotas, Loftsson est toujours autorisé à tuer des rorquals communs cette année, mais ne l'a pas fait depuis 2018. « Nous prévoyons que 2022 marquera la quatrième année consécutive sans chasse à la baleine islandaise. » a ajouté Sharon Livermore
« Cette annonce sonne le glas de la chasse à la baleine islandaise, » a-t-elle ajouté. « Ce pays fier et d'une beauté époustouflante poursuit sa migration de la chasse à la baleine à l'observation des baleines, récoltant des avantages colossaux pour son économie. Nous félicitons le gouvernement islandais pour cette initiative très bienvenue. »
IFAW travaille en étroite collaboration avec des défenseurs, des chercheurs et des opérateurs d'écotourisme islandais depuis que le pays a repris la chasse à la baleine en 2003. En collaboration avec des opérateurs locaux d'observation des baleines, IFAW a mené sa campagne très réussie « Meet Us Don't Eat Us » (« Venez à notre rencontre, ne nous mangez pas ») dans les rues de Reykjavik, qui sensibilisait les touristes à la réalité de la chasse et de la consommation de viande de baleine. Cette campagne a considérablement réduit la consommation de viande de baleine par les visiteurs en Islande.
Par rapport au marché intérieur limité de la viande de baleine, la viande de rorqual commun est exportée vers le Japon depuis 2010 dans une tentative infructueuse d'établir un marché d'exportation.
La chasse à la baleine en tant que problème a disparu de l'agenda politique en Islande. Le sujet était un thème notoire dans les campagnes électorales islandaises pendant des décennies, mais depuis 2016, il a perdu de son importance. Les jeunes électeurs sont plus préoccupés par le changement climatique, le rôle positif que jouent les baleines vivantes dans la création d'écosystèmes sains dans l'océan et leur contribution à l'absorption du dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère.
Plus de 1 500 rorquals communs et petits rorquals ont été tués en Islande depuis 2003 – l'année où le pays a repris la chasse commerciale après une interruption de 13 ans. IFAW travaille depuis lors avec les Islandais pour promouvoir l'observation responsable des baleines comme alternative à la cruauté de la chasse à la baleine.
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Camille Vicet par e-mail cvicet@ifaw.org
Les images sont disponibles sur demande.
Notes aux rédactions :
Les États-Unis ont mis en place des sanctions diplomatiques (l’amendement dit « Pelly ») contre l'Islande depuis 2014 en raison de ses activités commerciales de chasse à la baleine et de son commerce de viande de baleine.
L'observation des baleines est l'une des principales activités touristiques en Islande, attirant plus de 350 000 clients chaque année (avant la pandémie de Covid-19) et générant près de 20 millions d'euros par an, prouvant que les baleines valent bien plus pour l'économie islandaise vivantes que mortes.
À propos d’IFAW
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement. Nous réunissons tant des experts que des citoyens, travaillant par-delà les mers et les océans et dans plus de 40 pays du monde. Nous sauvons, soignons et relâchons les animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes qui nous occupent sont à la fois urgents et complexes. Pour les résoudre, nous combinons un regard neuf et des actions fortes. Nous travaillons en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous inventons et expérimentons des méthodes innovantes pour aider toutes les espèces à prospérer. Découvrez comment sur ifaw.org.
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