Sharon Livermore
ifaw enquête sur la mort d’un baleineau de l’espèce menacée des baleines franches de l’Atlantique Nord
ifaw enquête sur la mort d’un baleineau de l’espèce menacée des baleines franches de l’Atlantique Nord
La carcasse d’un baleineau a été signalée pour la première fois au large des côtes du New Jersey le 25 juin 2020. L’examen des photos a permis au New England Aquarium et à la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission d’identifier le baleineau comme étant un mâle de l’espèce des baleines franches de l’Atlantique Nord âgé de six mois et portant le numéro 3560 (sans nom). C’était le premier des dix bébés dont la naissance avait été signalée au cours de la saison 2019/2020. La mère et le baleineau ont été aperçus pour la première fois au large des côtes de Géorgie à la mi-décembre 2019 et pour la dernière fois, le 6 avril 2020, à proximité de Cape Lookout, en Caroline du Nord.
« La nouvelle de la mort de ce baleineau est tout simplement déchirante. Perdre l’un des dix baleineaux nés cette année porte un coup majeur à une espèce qui est déjà en voie d’extinction », déclare le docteur Sarah Sharp, vétérinaire spécialisé dans la faune sauvage chez IFAW (Fonds international pour la protection des animaux).
Un autre baleineau présentant des signes de collision dévastatrice avec un bateau a été vu au large des côtes de Floride en janvier. IFAW a participé au traitement antibiotique du baleineau en mer, mais il est cependant très peu probable que l’animal survive à ses blessures.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) a travaillé avec plusieurs organisations pour planifier la nécropsie (autopsie pratiquée sur un animal mort) du baleineau aperçu au large du New Jersey. À la demande de la NOAA, une équipe de biologistes et le docteur Sharp d’IFAW ont participé à la nécropsie de la jeune baleine.
L’examen a mis en évidence les traces d’au moins deux collisions avec des bateaux. On a signalé une série de blessures causées par des hélices au niveau de la tête et de la poitrine et une blessure probablement occasionnée par une crosse ou un gouvernail sur le dos de l’animal. Ces blessures présentaient toutes des signes de cicatrisation indiquant qu’elles étaient très certainement survenues plusieurs semaines avant la mort de l’animal. Elles étaient suffisamment graves pour avoir sérieusement handicapé la baleine.
La deuxième collision avec un bateau a également entraîné des blessures d’hélices profondes, ainsi qu’une blessure causée par une crosse ou un gouvernail au niveau de la nageoire caudale. L’examen des blessures a révélé qu’elles ont été infligées peu de temps avant que l’animal ne meure et qu’elles ont sans doute été à l’origine de sa mort.
« Il s’agit de la 41ème baleine franche de l’Atlantique Nord déclarée morte depuis que la NOAA a établi un événement UME (Unusual Mortality Event, événement de mortalité inhabituelle) pour l’espèce en 2017. Cela signifie que sur une population restante de seulement 400 individus environ, une baleine de cette espèce sur dix est morte sur une très courte période de temps. Les collisions avec les bateaux et les enchevêtrements sont à l’origine de ces morts, nous devons mettre en place des réglementations significatives dès maintenant, faute de quoi nous assisterons à l’extinction de cette espèce », déclare le docteur Sharp.
« Nous souhaitons exprimer notre reconnaissance à l’égard des nombreux partenaires impliqués dans cet effort majeur, pour leur engagement dans la récupération de cette espèce très largement en voie d’extinction. Nous souhaitons continuer à travailler avec nos partenaires aux États-Unis et au Canada afin de réduire les menaces qui pèsent sur les baleines franches de l’Atlantique Nord et de contribuer à la récupération de l’espèce », déclare Kim Damon-Randall, administratrice régionale adjointe pour la région Grand Atlantique à la NOAA.
Parallèlement à une application Whale Alert, créée par IFAW pour aider les marins à naviguer dans les eaux où l’on sait que des baleines sont fréquemment présentes, IFAW travaille avec des législateurs et des homardiers pour renforcer la protection de la baleine franche de l’Atlantique Nord et encourager la pêche sans filet.
FIN
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