15 faits intéressants sur les loups
15 faits intéressants sur les loups
5 novembre 2024
Petite information sur le loup : le loup gris est l’un des mammifères terrestres le plus répandu dans le monde, mais de nombreuses populations sont gravement menacées. Les loups étant présents dans de nombreux écosystèmes et se trouvant au sommet de la chaîne alimentaire, la santé de leurs populations est un facteur clé de la santé de notre planète.
IFAW est une organisation de conservation de l’environnement qui intervient dans le monde entier pour créer un avenir meilleur pour les animaux et les êtres humains à travers la recherche, le plaidoyer et l’action directe. Une partie de notre travail consiste à sensibiliser le public au rôle que jouent les animaux tels que les loups pour préserver l’équilibre de leurs écosystèmes. Alors, pour mieux connaître ces animaux, voici 15 informations intéressantes et surprenantes sur les loups.
15 informations intéressantes sur les loups
Pour protéger les loups, il faut d’abord mieux connaître ces magnifiques mammifères.
1. Les loups gris sont l’espèce de loup la plus commune
Canis lupus, ou loup gris, est l’espèce de loup la plus répandue à l’état sauvage. Elle occupe diverses régions d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie.
Au fil des millénaires, les loups gris se sont divisés en plusieurs sous-espèces. Si le nombre exact fait souvent l’objet de débats entre les scientifiques, on estime qu’il existe jusqu’à 38 sous-espèces de loups différentes. Du loup arctique blanc au petit loup du Mexique, en passant par le vulnérable loup ibérique et le loup de l’Himalaya qui vit à haute altitude, on peut dire sans risque de se tromper qu’il s’agit d’une espèce variée et diversifiée.
Les chiens domestiques qui habitent avec nous sont également des descendants de loups gris.
2. Les loups sont des animaux sociaux
Une fois que les loups ont trouvé un partenaire, ils s’accouplent pour la vie, fondant ainsi leur meute, ou unité familiale. Si les loups peuvent quitter leur meute une fois devenus adultes, ils ne restent pas longtemps seuls.
Ils dépendent de la meute pour chasser et survivre. En coopérant, il est beaucoup plus facile d’abattre de grosses proies comme les élans et les cerfs grâce à des attaques coordonnées.
Les liens au sein d’une meute de loups sont renforcés par des comportements sociaux comme la toilette et le jeu, qui contribuent à consolider les relations et la confiance. Les loups font preuve d’une remarquable loyauté envers leur meute, faisant souvent passer les besoins du groupe avant les leurs.
3. Les loups ont une dynamique familiale complexe
Alors que l’on croyait autrefois que le mâle alpha dirigeait toujours la meute, les spécialistes de la faune ont découvert que c’était en grande partie faux. Les meutes de loups sont généralement dirigées par un couple dominant composé d’un loup et d’une louve, mais il y a rarement des combats au sein de la meute pour déterminer qui joue ce rôle.
Les termes « bêta » et « alpha » pour décrire la dynamique des loups ne sont plus utilisés par les chercheurs, qui ont découvert que les meutes de loups fonctionnent davantage comme une famille que comme une hiérarchie stricte. Les jeunes ne défient pas le mâle le plus âgé pour dominer la meute ; ils partent lorsqu’ils sont assez grands pour fonder leur propre meute.
La meute est généralement composée de la progéniture du couple dominant des deux ou trois dernières années. Les plus jeunes se soumettent à leurs frères et sœurs plus âgés, mais les parents nourrissent les plus jeunes avant les plus âgés lorsque la nourriture se fait rare.
L’idée que les mâles se battent pour prendre la tête d’une meute vient de recherches effectuées sur des loups en captivité. Dans ces groupes, ce sont des individus sans lien de parenté qui sont rassemblés plutôt que des membres d’une même famille génétiquement apparentés. Ces loups captifs se comportaient très différemment des meutes sauvages.
Bien qu’il soit extrêmement rare d’avoir plusieurs couples de loups avec des petits, cela arrive dans les cas où la nourriture est abondante, comme dans le parc national de Yellowstone.
4. Les loups élèvent leurs petits dans des tanières
Les loups élèvent leurs petits dans des tanières et reviennent généralement dans la même tanière à chaque naissance. Ces tanières peuvent se trouver dans des crevasses de rochers, des arbres creux ou même des terriers d’autres animaux qui ont été laissés à l’abandon. Elles peuvent être assez grandes et sophistiquées, avec de longs et profonds tunnels s’étendant sur deux à quatre mètres sous terre jusqu’à une chambre, qui met les petits à l’abri des prédateurs.
Les loups ont une saison de reproduction précise qui s’étend généralement de février à mars. Seul le couple alpha de la meute s’accouple. Après l’accouplement, la femelle alpha se prépare à l’arrivée de ses petits en cherchant une tanière adaptée. La gestation d’une louve dure environ 63 jours et la portée typique compte généralement entre quatre et six petits.
5. Les loups choisissent un partenaire pour la vie
Les loups gris choisissent généralement un partenaire pour la vie. Un couple de loups qui se reproduit dirige une meute composée de ses petits, qui restent avec lui pendant un à trois ans.
En tant que couple reproducteur, ces loups sont responsables de la meute et décident où la meute chasse et qui mange en premier.
Si l’un des loups d’un couple reproducteur meurt, ce n’est qu’à ce moment-là que l’autre loup cherchera un nouveau partenaire. Le couple reproducteur reste proche la plupart du temps. Un chercheur a constaté que dans plus de 70 % des relevés GPS effectués sur des couples de loups, ces derniers restaient à moins de 100 mètres l’un de l’autre.
Les loups se reproduisent généralement une fois par an, en fonction de l’endroit où ils vivent. Après la mise bas, le couple de loups emmène ses petits dans une nouvelle zone, généralement à proximité d’une carcasse dont ils peuvent se nourrir.
6. Les loups ont peut-être l’aire de répartition naturelle la plus vaste de tous les mammifères terrestres vivants
À l’exception de l’humain, on pense que les loups pourraient avoir l’aire de répartition historique la plus étendue de tous les mammifères terrestres sauvages vivants ; toutefois, cette idée est parfois contestée. Cela témoigne de leur capacité d’adaptation et de leur résilience dans des environnements variés. Cela ne signifie pas pour autant que les loups ne sont pas gravement menacés. Dans de nombreux endroits, leur aire de répartition est réduite par l’activité humaine.
On trouve des loups aux États-Unis, au Canada, au Mexique, au Groenland, en Afrique du Nord, dans toute l’Europe et dans le nord de l’Asie. Ils peuvent prospérer dans la toundra gelée, sur les sommets rocheux des montagnes, dans les zones humides continentales et dans les déserts peu arides. Les seuls habitats où l’on ne trouve pas de loups sont les forêts tropicales et les déserts particulièrement arides.
Ils se sont adaptés à ces différents habitats au fil du temps : les loups des climats plus froids ont une fourrure plus épaisse pour s’isoler des hivers rigoureux, tandis que ceux des régions plus tempérées peuvent avoir un pelage plus léger.
Les meutes de loups ont besoin de beaucoup d’espace pour survivre, afin d’avoir suffisamment de proies. Ils parcourent souvent de longues distances, jusqu’à 50 kilomètres par jour. Aux États-Unis, les territoires des loups gris peuvent atteindre 1 600 kilomètres carrés.
7. Les loups ont perdu près d’un tiers de leur aire de répartition naturelle
Partout dans le monde, les loups ont perdu une grande partie de leur habitat naturel à cause des activités humaines. Le loup gris était autrefois le mammifère le plus répandu sur Terre, mais la persécution par l’homme et la destruction de son habitat ont réduit son aire de répartition d’environ un tiers.
Un certain nombre de sous-espèces de loups gris se sont éteintes, notamment le loup noir de Floride, le loup des plaines, le loup de la vallée du Mississippi et le loup du Texas, ainsi que des sous-espèces de l’Ancien Monde telles que le loup de Honshu, le loup d’Hokkaido et le loup de Sicile.
8. Les loups ne hurlent pas vraiment à la lune
Si de nombreux stéréotypes sur les loups sont vrais, comme leur loyauté envers leur meute, l’un d’entre eux, très répandu, est une idée fausse. Les loups ne sont pas connus pour hurler à la lune.
Le hurlement reste cependant un élément important de leur communication, qui leur permet de rester en contact avec leur meute et d’autres loups sauvages, même lorsqu’ils sont séparés par de longues distances. Les loups peuvent entendre les hurlements jusqu’à 16 kilomètres de distance. Chaque loup possède un hurlement particulier qui lui permet de défendre son territoire, de localiser les membres de la meute et de transmettre des messages.
9. Les loups sont des prédateurs supérieurs
Les loups se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire et n’ont pas de prédateurs naturels. Chasseurs habiles, ils s’attaquent souvent à des animaux à sabots comme les cerfs, les élans et les wapitis. En coopérant avec leur meute, les loups sont capables de lancer des attaques coordonnées et de tendre des embuscades à leurs proies avec facilité.
Les loups et leurs habitudes de chasse sont essentiels à la survie de leurs écosystèmes et sont nécessaires pour réguler les populations des autres espèces. Dans les années 1920, les loups ont été éradiqués du parc national de Yellowstone (et peu après du territoire américain) parce qu’ils étaient perçus comme une menace pour le bétail et le gibier, sans que leur importance écologique ne soit prise en compte.
Leurs prédateurs naturels ayant disparu, les élans et autres ongulés broutaient la végétation trop vite pour qu’elle puisse se régénérer, ce qui a entraîné un déclin de la diversité des espèces végétales, une diminution de la lutte contre l’érosion et une détérioration de la santé générale de l’écosystème. En raison du déclin des espèces végétales, d’autres animaux, comme les oiseaux et les castors, se sont retrouvés soudainement face à une perte rapide de leur habitat. Avec moins d’arbres et de plantes pour stabiliser le sol, l’érosion s’est aggravée le long des berges, affectant également les poissons et d’autres espèces aquatiques.
La réintroduction de loups à Yellowstone dans les années 1990 a permis la régénération de la flore et le retour d’espèces animales.
10. Les loups sont d’excellents chasseurs
Les loups sont des chasseurs exceptionnels, combinant force physique, intelligence élevée et stratégies sociales bien établies.
Ils chassent en meute, coordonnent leurs efforts et s’attaquent parfois à des proies beaucoup plus grosses qu’eux. Chacun joue un rôle différent dans la chasse : certains poursuivent la proie pour l’attirer vers d’autres membres de la meute, tandis que d’autres se tiennent en embuscade ou encerclent la proie pour lui couper les moyens de s’enfuir.
Il s’agit d’un animal puissant, dont l’endurance lui permet de poursuivre ses proies sur de longues distances, à une vitesse pouvant atteindre 61 kilomètres à l’heure. Les loups ont des mâchoires puissantes, qu’ils utilisent pour abattre leur proie, avec une force d’écrasement de près de 680 kilos par pouce carré. Une fois qu’il a réussi à abattre sa cible, un loup adulte peut consommer jusqu’à neuf kilos en une seule fois.
11. L’humain est le plus grand prédateur du loup
En tant que prédateurs supérieurs, ils ne sont la proie d’aucune autre espèce. La plus grande menace qui pèse sur eux vient de l’humain.
Historiquement, les loups ont été chassés pour le sport, pour leur fourrure et parce qu’ils étaient perçus comme une menace pour le bétail et le gibier. Cela a entraîné un déclin important des populations de loups et, dans certaines régions, leur éradication complète. Les politiques de lutte contre la faune sauvage continuent de menacer les loups dans le monde entier.
La destruction de l’habitat constitue également une menace importante pour les loups. Les efforts de conservation sont essentiels pour aider à gérer les impacts humains et assurer la survie des populations de loups à l’état sauvage.
12. Les loups sont les plus grands canidés
Le loup est le plus grand membre de la famille des canidés, un groupe de mammifères de l’ordre des carnivores qui comprend également les coyotes, les renards, les chacals, les dingos et d’autres chiens sauvages.
Ils sont assurément plus grands que la plupart des chiens de compagnie. Bien que la taille dépende de la sous-espèce, un loup mâle nordique typique mesure environ 76 centimètres à l’épaule. Le poids d’un loup mâle varie de 14 à 65 kilos en fonction de l’endroit où il vit et de la sous-espèce à laquelle il appartient. Les louves sont généralement 20 % plus petites que les mâles.
Les loups les plus grands vivent dans le centre-ouest du Canada, en Alaska et dans le nord de l’Asie. Les plus petits vivent dans les parties les plus méridionales de leur aire de répartition, notamment au Moyen-Orient et en Inde.
13. Les loups ont été les premiers animaux sur la liste créée par la Loi sur les espèces menacées d’extinction aux États-Unis
Aujourd’hui, les loups sont considérés comme préoccupation mineure par l’UICN, car leur population est relativement stable depuis 1996, malgré les graves menaces qui pèsent sur eux dans de nombreuses régions. Ils étaient auparavant considérés comme une espèce vulnérable, en raison de la perte d’habitat à grande échelle due à l’abattage des forêts par les colons pour construire des villes et des fermes. Leurs populations ont également été décimées par les programmes d’abattage de prédateurs suspectés de constituer une menace pour le bétail.
Bien qu’ils soient considérés comme une préoccupation mineure, certaines sous-espèces de loups sont plus menacées que d’autres. Le loup de l’Himalaya, par exemple, est classé comme vulnérable.
14. Les loups gris ne sont pas tous gris
Malgré leur nom, le pelage des loups gris est très varié : gris, noir, fauve ou blanc. Leur robe est généralement un mélange de différentes couleurs, et ils ont tendance à avoir des marques plus claires sur la tête et sous le ventre.
15. Les loups ont besoin de notre aide
Les loups jouent un rôle essentiel pour préserver la santé et l’équilibre des écosystèmes. Mais leurs populations sont constamment menacées par l’humain. En plus de la perte constante d’habitat, les loups sont souvent empoisonnés, capturés dans des pièges cruels et abattus par les fermiers afin d’éviter toute attaque contre les animaux domestiques. Cela a eu un effet néfaste sur le nombre de loups et sur des écosystèmes entiers.
Pour protéger les loups, nous devons plaider pour la mise en œuvre de mesures de coexistence plus respectueuses et plus efficaces, telles que des mesures de dissuasion non létales. En soutenant les initiatives de conservation, des protections juridiques plus strictes et l’éducation du public, on peut contribuer à réduire le mal fait aux loups.
IFAW soutient la législation aux États-Unis et au Canada visant à mettre fin à l’utilisation de poisons contre les loups et d’autres espèces vulnérables. En mars 2024, nos efforts au Canada ont porté leurs fruits puisque le pays a annoncé qu’il allait mettre fin à l’utilisation de la strychnine pour tuer les loups, les ours et les coyotes.
Au sein de l’UE, les loups sont strictement protégés et des meutes commencent à repeupler certaines régions de leur aire de répartition historique. En effet, ils se sont établis dans des zones en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Autriche et en Suisse, en ajout aux populations déjà existantes en France, Italie et Espagne. Malgré un niveau de protection juridique élevé, les loups sont tués légalement et illégalement en Europe.
En Europe, nous concentrons nos activités sur la sensibilisation du public, le suivi du retour des loups et la facilitation de la cohabitation entre les loups et les éleveurs. Nous soutenons la mise en place de mesures de protection du bétail comme des clôtures sécurisées, des chiens de protection et la recherche de mécanismes pour repousser le loup qui pourraient prévenir les attaques sur les troupeaux. IFAW France est membre du collectif CAP loup dont l’objectif commun est de protéger le loup en France.
IFAW contribue également au sauvetage des animaux en danger dans le monde entier, y compris les loups. Deux louves en captivité en Ukraine, Dora et Venera, ont eu besoin d’aide lorsque la guerre a éclaté et que leurs propriétaires ne pouvaient plus s’occuper d’elles. Elles ont été prises en charge par notre partenaire Wild Animal Rescue en avril et novembre 2023 jusqu’en février 2024, date à laquelle elles ont trouvé un nouveau foyer au Centre environnemental Arcturos et au Sanctuaire des ours en Grèce.
Grâce à des sympathisants tels que vous, nous pouvons continuer à sauver des loups, mais aussi de nombreux autres animaux menacés dans le monde entier.
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