Promotion de l’observation des baleines — Monde
les baleines dans l’eau, pas dans l’assiette.fin de la chasse commerciale à la baleine en Islande : une victoire après 20 ans de campagne
fin de la chasse commerciale à la baleine en Islande : une victoire après 20 ans de campagne
Des bénévoles de la campagne « Venez à notre rencontre, ne nous mangez pas » distribuent des autocollants, des brochures et des pétitions pour sensibiliser le public et mettre fin à l’industrie de la viande de baleine en Islande. © IFAW
« Que vas-tu faire ce week-end ? » m’a demandé Patrick Ramage d’IFAW au téléphone, alors que je m’installais pour une soirée en famille.
Je pensais avoir un week-end tranquille devant moi, mais avant même de le réaliser, je me retrouvais dans un avion en direction de Reykavik, en Islande. C’était en 2003 et IFAW menait une campagne pour mettre fin à la chasse à la baleine dite « scientifique » qui avait lieu chaque année au large des côtes islandaises. Lors de ce premier voyage en Islande, nous étions convaincus que, dans les deux ou trois années à venir, cette chasse à la baleine céderait à la pression internationale et serait contrainte de s’arrêter.
À quel point nous avions tort et combien nous avons appris depuis.
Nous avons rapidement réalisé que les choses n’étaient pas aussi simples et faciles qu’elles le semblaient. Nous avons commencé à consulter et à obtenir le soutien des Islandais. Nous avons compris qu’à la question « Êtes-vous pour ou contre la chasse à la baleine ? », les Islandais entendaient : « Êtes-vous pour ou contre l’Islande ? ». Et bien sûr, ils étaient pour leur pays (comme le seraient la plupart d’entre nous).
Nous avons adapté notre stratégie et nous nous sommes installés dans une campagne plus longue. Peu après mon premier voyage dans ce pays fantastique, je me suis retrouvé dans l’auditorium de l’une des écoles de Reykjavik où étaient scolarisés les enfants de plusieurs représentants politiques. J’étais un peu nerveux, mais heureusement accompagné de mon ami et collègue Sigursteinn Masson, qui a représenté IFAW en Islande pendant de nombreuses années. Après quelques mots d’introduction en islandais, c’était à nous. Nous n’avons pas du tout parlé de chasse à la baleine, mais plutôt des baleines, de leur nature fascinante, de la biologie et de la sensibilité de ces merveilleuses créatures. Nous avons également parlé des échecs en matière de bien-être animal dans nos propres pays. Le sentiment d’hostilité que j’avais ressenti au début dans l’auditorium s’est estompé et, au final, nous avons eu une formidable discussion sur les baleines et la chasse à la baleine. Nous avons essayé d’ouvrir les esprits et les cœurs tout en encourageant de nouvelles perspectives et en évitant toujours de demander si quelqu’un était pour ou contre la chasse à la baleine. Nous avons ensuite été parlé dans 200 écoles en Islande.
Avec les années, le vent a tourné et je n’étais plus considéré comme un représentant d’une « organisation terroriste », le statut par défaut de toutes les ONG de défense des animaux et de la nature qui travaillaient pour la première fois en Islande. Nous sommes devenus un partenaire acceptable dans les négociations. Je pense que ce qui nous a vraiment aidés, en plus des conférences dans les écoles et les collèges, c’est le soutien des ambassades du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Allemagne qui nous ont permis d’entrer dans la sphère politique.
Inverser la tendance
Alors que l’appétit déjà faible des Islandais pour la viande de baleine continuait de diminuer, nous avons rencontré un nouveau défi dans la lutte pour sauver les baleines : les touristes visitant l’Islande étaient amenés à croire que la viande de baleine était une spécialité islandaise. Avant même que l’on s’en rende compte, la consommation de viande de baleine était de nouveau en hausse, cette fois à cause des touristes. Là encore, nous avons dû adapter notre campagne. Nous avons recruté des stagiaires du monde entier pour participer à notre campagne « Venez à notre rencontre, ne nous mangez pas », qui vise à informer les touristes des conséquences de la consommation de viande de baleine et à leur proposer à la place d’aller observer les baleines. Nous voici, presque 20 ans plus tard, et la ministre islandaise de la Pêche a enfin demandé la fin de la chasse commerciale à la baleine. Lorsque j’ai lu l’annonce, j’étais très heureux pour les Islandais et pour mon équipe, qui ont travaillé sans relâche pour faire de ce rêve une réalité. Mais surtout, j’étais ravi pour les baleines, ces créatures intelligentes et remarquables qui ont élu domicile dans les eaux islandaises.
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