Mia Crnojevic
ifaw forme des magistrats sur le commerce en ligne illicite des animaux menacés
ifaw forme des magistrats sur le commerce en ligne illicite des animaux menacés
En tant que chargée de campagne Criminalité liée aux espèces sauvages, j’ai tout de suite répondu favorablement à l’invitation de l’Ecole nationale de la magistrature lorsqu’ils ont proposé à IFAW d’intervenir dans le cadre de leur formation continue sur la thématique des animaux et de leurs droits.
Il y a quelques jours, je me suis donc retrouvée avec mon collègue Loïs Lelanchon, Responsable du programme sauvetage de la faune sauvage, face à une cinquante de magistrats en exercice qui étaient tous désireux d’améliorer leurs connaissances sur la thématique l’Animal et le Droit. Nous représentions IFAW pour parler du commerce en ligne illicite d’espèces menacées.
Trois journées riches et intenses organisées autour de plusieurs thématiques : les animaux de compagnie, les animaux d’élevage et les animaux sauvages.
Sensibiliser à l’enjeu du commerce illégal en ligne
Dans la cadre de la journée dédiée aux animaux de compagnie, nous avons pu sensibiliser les magistrats à l’enjeu du commerce illégal en ligne, avec l’accent mis sur la vente des espèces connues sous l’appellation NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), qui comprend aussi des animaux sauvages. Ces derniers, bien que parfois menacés, sont facilement trouvables en vente libre sur Internet. Le contrôle de ce commerce est un défi gigantesque que les forces de l’ordre et les ONG doivent relever.
À cet effet, IFAW a lancé en 2018 aux côtés de WWF et TRAFFIC la Coalition pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages en ligne pour répondre à cette problématique grâce à une collaboration avec des plateformes de commerce en ligne. Les sociétés partenaires s’engagent, entre autres, à supprimer ou à bloquer les annonces portant sur des espèces en danger et menacées ainsi que leurs produits dérivés.
Une surveillance des annonces en ligne nécessaire
Depuis 2016, les équipes d’IFAW France, aidées d’une bénévole, ont identifié plus de 1800 petites annonces portant sur 9 spécimens ou produits dérivés : l’ivoire, la corne de rhinocéros, le tigre, les félins tachetés, les perroquets gris du Gabon, l’Ara hyacinthe et l’Ara rouge, la tortue d’Hermann et la tortue grecque.
Lors de notre intervention auprès des magistrats, nous avons rappelé qu’outre les aspects de bien-être animal (ces animaux ne sont pas conçus pour vivre à nos côtés) et sanitaires (risques de transmission des zoonoses), la surexploitation commerciale de ces espèces fait partie des principales causes de l’effondrement de la biodiversité aujourd’hui.
Sensibiliser le monde juridique constitue une étape indispensable dans notre approche holistique de lutte contre la criminalité faunique. Cela assure qu’une fois arrivés au Tribunal, les dossiers liés à cette forme de criminalité soient traités avec la gravité qu’ils méritent. Maintenant place à l’action !
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