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En savoir plusLes incroyables instincts des animaux
Qu’est-ce qu’un comportement instinctif ? Quels sont les différents types d’instincts des animaux ? Quels sont les instincts les plus fascinants ou les plus uniques que les animaux possèdent dans le monde ?
Toutes les questions que vous vous posez sur les instincts des animaux trouveront une réponse dans ce blog. Discutons de l’évolution des instincts des animaux, des différentes fonctions qu’ils remplissent et des conflits qu’ils peuvent engendrer entre l’être humain et la faune. Nous étudierons également quelques exemples d’instincts étonnants chez les animaux, qui montrent combien ils peuvent être puissants.
En tant qu’organisation de conservation et de sauvetage, IFAW a pour mission d’aider les animaux dans le monde entier. Découvrez notre travail et comment agir.
Pour simplifier, les instincts sont les signaux internes qui nous dictent ce que nous devons faire pour survivre. Les êtres humains ont des instincts, tout comme les animaux sauvages. Lorsque vous touchez quelque chose de brûlant, par exemple, vous retirez instantanément votre main parce que votre corps ne veut pas se brûler. Quand vous essayez de fixer le soleil, vos yeux se ferment parce que votre corps ne veut pas les abîmer. Et lorsque vous avez besoin de nourriture, votre corps vous dit que vous avez faim. Les instincts se manifestent sans qu’il soit nécessaire d’y penser.
Les chiens qui aboient, les oiseaux qui migrent, les poissons qui nagent et les castors qui construisent des barrages sont autant d’exemples d’instincts des animaux. Les poissons n’ont pas besoin qu’on leur « apprenne » à nager comme nous allons à l’école pour apprendre les mathématiques, ils savent le faire dès leur naissance. Tout comme les castors n’ont pas besoin de suivre un cours de construction de barrage et les oiseaux n’ont pas besoin d’étudier la géographie pour retrouver leur chemin. Ces espèces ont évolué pendant des millions d’années pour s’adapter à leurs habitats et comprendre instinctivement comment faire.
Ces capacités évoluent chez les animaux par le biais de la sélection naturelle. Au fil des générations, les individus qui possèdent ces instincts utiles ont plus de chances de survivre et de transmettre ces caractéristiques à leurs petits. L’espèce entière finit ensuite par acquérir cet instinct.
Les instincts sont des comportements que les animaux adoptent automatiquement, sans avoir besoin d’un apprentissage. Mais tous les comportements d’un animal ne sont pas instinctifs. Certaines choses doivent être apprises avec le temps, généralement auprès d’autres membres de leur espèce. On parle alors de comportements acquis, tandis que les instincts sont souvent appelés comportements innés.
Par exemple, les canetons observent leur mère pour apprendre à éviter les dangers et à se nourrir correctement. De la même manière, les jeunes chiens de prairie apprennent des adultes à se méfier des prédateurs et à reconnaître les signaux d’alarme. De l’autre côté de la dynamique prédateur-proie, les jeunes coyotes apprennent de leurs parents les techniques de chasse et la hiérarchie sociale de la meute.
Voici quelques exemples de comportements instinctifs incroyables que les animaux manifestent dans le monde entier.
Les papillons monarques parcourent jusqu’à 5 000 kilomètres lors de leurs migrations à l’automne et au printemps. C’est comme conduire de Paris à Téhéran sans panneaux ni GPS. Ces animaux incroyablement petits peuvent parcourir jusqu’à 160 kilomètres en une journée et, en tant que groupe, ils savent exactement où ils vont. Génération après génération, les papillons trouvent instinctivement le chemin vers les mêmes habitats que leurs ancêtres.
De nombreuses espèces d’oiseaux se lancent dans des voyages similaires. La plus longue migration, et de loin, du règne animal est celle de la sterne arctique. Ces oiseaux de mer parcourent environ 70 000 kilomètres chaque année, du pôle Nord au pôle Sud.
Les escargots sont dotés d’un instinct de survie intéressant que certains d’entre nous, humains, peuvent probablement comprendre. Lorsqu’ils ressentent le besoin de se préserver, ils font de très longues siestes, dormant parfois jusqu’à trois ans de suite.
Le dipneuste africain peut véritablement vivre comme un poisson hors de l’eau : quand il se sent menacé, il sécrète un cocon fait de mucus et s’enfouit dans le sol. L’espèce possède un poumon incroyable, doté d’un tube respiratoire intégré qui lui permet de respirer à l’aide de l’eau de pluie tout en étant enfoui dans le sol. Grâce à cet instinct étonnant, le dipneuste africain peut survivre hors de l’eau jusqu’à un an.
Un autre animal sous-marin, l’anguille électrique, possède d’excellentes capacités de survie. Elle émet instinctivement une décharge électrique de 600 à 800 volts lorsqu’elle se sent menacée, ce qui est suffisant pour tuer un cheval ou assommer un être humain.
L’un des prédateurs aux instincts les plus meurtriers est le jaguar. Lorsqu’il se jette sur sa proie, il sait qu’il doit viser la nuque. En la transperçant avec ses mâchoires incroyablement puissantes et ses dents acérées, il tue instantanément sa cible.
Les dragons de Komodo ont des instincts alimentaires fascinants. Ils mangent presque n’importe quel type de viande, y compris des carcasses, des rongeurs et même des buffles d’eau. Ces reptiles de 70 kilos mangent jusqu’à 80 % de leur poids en un seul repas. À la fin de leur repas, ils régurgitent toutes les parties qu’ils n’ont pas pu digérer (os, poils, plumes et écailles) sous forme de boulettes.
Les lémurs catta ont un instinct unique pour la résolution des conflits. Comme ils vivent en grands groupes sociaux, ils connaissent souvent des conflits pendant la saison de reproduction. Leur solution : les combats d’odeurs. Les lémurs catta mâles remuent leur queue pour diffuser dans l’air une odeur produite par les glandes olfactives situées sur leurs épaules et leurs poignets. Ils recommencent jusqu’à ce que l’un des lémurs capitule.
Pour survivre dans le désert, les chameaux savent instinctivement boire une grande quantité d’eau dès qu’ils en ont l’occasion. Ils peuvent boire jusqu’à 114 litres en moins de 15 minutes.
S’ils ne sont pas très doués pour construire des nids, les pigeons ont de bons instincts de coparentalité. Les mâles couvent les œufs du milieu de la matinée jusqu’à la fin de l’après-midi, et les femelles prennent le relais le soir et la nuit. De nombreux autres oiseaux, comme le pygargue à tête blanche, se partagent également la tâche de couver les œufs.
Les grands requins blancs ont un instinct de prédateur très développé, même s’ils ne sont pas aussi dangereux pour l’humain qu’on pourrait le penser. Saviez-vous qu’il y a moins de risques de mourir d’une attaque de requin que d’une chute de noix de coco ? Ces grands animaux marins peuvent sentir le sang jusqu’à 4,8 kilomètres de distance et le suivre dans l’océan.
Les punaises assassines, que l’on trouve en Malaisie, ont peut-être l’un des comportements instinctifs les plus étranges du règne animal. Ces insectes chassent les fourmis, mangent leurs entrailles et transforment ensuite leur exosquelette en armure. Ils portent cette nouvelle tenue pour tromper et perturber les prédateurs, notamment les oiseaux, les rongeurs et d’autres insectes, y compris d’autres membres de leur espèce.
Outre les instincts qui amènent les animaux à chasser, à fuir, à se nourrir ou à se baigner, les chercheurs ont observé des comportements plus complexes qui semblent indiquer une profondeur émotionnelle chez certaines espèces.
Certaines espèces ont un comportement fascinant à l’égard de leurs morts. Par exemple, les pies sont connues pour se rassembler autour de leurs compagnons de volée décédés, toucher délicatement leur corps et déposer des brindilles et des aiguilles de pin à côté. On sait également que les renards roux déposent de la terre et des brindilles sur les corps de leurs compagnons décédés.
On a observé que les éléphants font preuve d’une grande empathie les uns envers les autres. Par exemple, lorsqu’un éléphant prend du retard sur le troupeau en raison d’une blessure, les autres éléphants peuvent s’arrêter et attendre ou marcher plus lentement. Ce comportement est particulièrement fascinant parce qu’il n’est pas dans l’intérêt de la survie des autres éléphants, mais ils le font quand même.
D’autres animaux, comme les chimpanzés observés par Jane Goodall, ont été vus en train de danser sans autre but que de s’amuser, en particulier sous la pluie ou au bord de chutes d’eau. Jane Goodall a également déclaré avoir observé ce qu’elle croyait être de la gêne chez un chimpanzé après qu’il soit tombé d’un arbre et qu’il ait regardé autour de lui pour s’assurer qu’aucun autre chimpanzé n’avait vu sa chute.
Certains animaux sauvés de situations précaires ont été observés en train de montrer une forme de gratitude envers leurs sauveteurs humains. Par exemple, une baleine à bosse femelle qui s’était enchevêtrée dans un dispositif de pêche a été libérée par une équipe de plongeurs en 2005. Après sa libération, elle a touché chaque plongeur et s’est agitée dans un mouvement inhabituel, semblant remercier l’équipe de lui avoir sauvé la vie.
Des buffles d’Afrique ont été observés en train de pratiquer une forme de vote. Pour décider de la direction à prendre, les femelles adultes du troupeau indiquent leur choix en se plaçant dans la direction qu’elles préfèrent, en regardant dans cette direction, puis en s’allongeant sur le sol.
On ne sait pas grand-chose de la plupart de ces comportements animaux plus complexes. On ne sait pas s’il s’agit d’instincts ou d’apprentissages auprès des autres membres de l’espèce. Mais quand les animaux montrent des signes d’émotions « humaines », nous nous sentons souvent plus proches d’eux ou nous les considérons comme plus intelligents. En réalité, de très nombreuses espèces montrent des signes d’une telle « intelligence » et d’une telle complexité sociale, des plus petits insectes aux baleines géantes, même si l’on peut supposer que tous leurs comportements sont enracinés dans leurs fonctions biologiques de base, comme l’alimentation, l’accouplement et le repos.
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