Les incroyables animaux et espèces sauvages du Kenya
Les incroyables animaux et espèces sauvages du Kenya
9 octobre 2024
L’Afrique concentre pas moins de 25 % de la biodiversité mondiale et le Kenya, situé le long de la côte est du continent africain, est l’un des dix pays qui abritent la plus riche biodiversité au monde.
D’après des estimations récentes, le Kenya recense 25 000 espèces d’animaux, y compris de nombreux grands mammifères, 7 000 espèces de plantes, ainsi que 2 000 espèces de champignons et de bactéries. Ces espèces prospèrent dans les nombreux écosystèmes qui émaillent le pays, des forêts luxuriantes aux savanes, en passant par les sommets enneigés du mont Kenya et les zones de brousse aride. Le Kenya regorge également d’habitats aquatiques, aussi bien le long de la côte que dans les terres. Le pays abrite à l’intérieur de ses terres pas moins de 467 habitats aquifères et humides, où vivent une grande variété d’animaux et d’espèces sauvages.
La riche biodiversité et le grand nombre d’écosystèmes du Kenya offrent un cadre propice à une multitude d’animaux et d’espèces sauvages. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir 20 incroyables animaux de ce pays.
20 fascinants animaux du Kenya
1. Le guépard
OLe guépard est sans doute l’un des animaux les plus emblématiques du Kenya. Ces félins tachetés sont des chasseurs avertis, en partie grâce à leur vitesse et leur agilité naturelles. Ce sont d’ailleurs les mammifères terrestres les plus rapides au monde : ils peuvent passer de 0 à 96 km/heure en seulement trois secondes ! Un autre fait intéressant sur les guépards est que contrairement aux lions, aux tigres, aux jaguars et aux léopards, ils ne peuvent pas rugir… mais uniquement ronronner.
Ces félins vivent et chassent dans les vastes prairies d’Afrique. On en trouve principalement au Kenya, en Algérie, en Afrique du Sud et au Niger.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe les guépards parmi les espèces vulnérables, ce qui signifie qu’il s’agit d’une espèce courant un haut risque d’extinction à l’état sauvage. Il reste seulement 6 517 guépards matures à l’état sauvage, et leur population est en déclin. Les guépards sont particulièrement menacés par la perte d’habitat, car ils ont besoin d’évoluer dans de très vastes espaces. De plus, la plupart des guépards vivent dans des zones non protégées, où ils courent plus de risques d’entrer en conflit avec des agriculteurs.
2. L’éléphant de savane
L’éléphant de savane d’Afrique est le plus grand mammifère au monde. On le rencontre dans de nombreux habitats, tels que la savane, le désert et la forêt. En se déplaçant, les éléphants jouent un rôle clé dans leurs écosystèmes : ils répandent des graines via leurs excréments, contribuant ainsi à fertiliser les terres ; ils dégagent des passages à travers la végétation et la broussaille, favorisant ainsi la diversité végétale ; enfin, en creusant dans les lits de rivières asséchées à l’aide de leur trompe et de leurs pattes, ils forent de petits trous d’eau qui servent également à d’autres animaux.
On trouve des éléphants de savane dans 23 pays d’Afrique, principalement au Kenya, au Botswana, en Namibie, en Tanzanie, en Afrique du Sud, en Zambie et au Zimbabwe.
L’UICN considère l’éléphant de savane d’Afrique comme étant en danger, ce qui signifie qu’il s’agit d’une espèce exposée à un très haut risque d’extinction à l’état sauvage. Sa population est d’ailleurs en déclin. Les éléphants de savane sont braconnés pour leur ivoire et perdent de plus en plus de leurs habitats naturels, qui sont remplacés par des terres agricoles et des infrastructures pour répondre aux besoins d’une population humaine croissante.
IFAW s’attache à protéger les éléphants de savane d’Afrique et à conserver les habitats qu’il leur reste à travers son initiative Donnons de l’espace.
3. Le chacal à chabraque
Le chacal à chabraque appartient à la famille des canidés. Mesurant environ 95 centimètres de la tête à la queue, il possède un pelage roux-gris, avec une plaque noire sur le dos qui se prolonge jusqu’au bout de sa queue.
Omnivores opportunistes, les chacals à chabraque se nourrissent de ce qu’ils trouvent. Ils se regroupent en meutes familiales pour chasser de petites antilopes, mais se nourrissent également de lézards, d’insectes, d’oiseaux, de fruits, de baies et de carcasses laissées par de grands prédateurs.
Il existe deux populations distinctes de chacals à chabraque en Afrique : l’une en Afrique de l’est, dans des pays comme le Kenya, l’Ethiopie et la Tanzanie, et la seconde en Afrique australe, principalement en Namibie, en Angola et en Afrique du Sud.
Ces animaux évoluent dans de nombreux habitats différents, des déserts aux prairies en passant par la savane. L’UICN les classe parmi les espèces de préoccupation mineure, ce qui signifie qu’ils sont faiblement menacés. Les chacals à chabraque sont toutefois chassés par les éleveurs, qui les tuent pour protéger leur bétail.
4. L’otocyon
L’otocyon ou renard à oreilles de chauve-souris est un autre animal kényan de la famille des canidés. On le reconnaît à ses grandes oreilles. Il se nourrit d’insectes, comme des termites, et vit seul ou en petites meutes. Fait intéressant : il possède six dents de plus que les autres espèces de renards.
L’otocyon vit dans la savane, les zones de brousse aride et les plaines herbeuses. On le trouve au Kenya, en Tanzanie, en Afrique du Sud, en Angola et au Zimbabwe. L’UICN classe l’otocyon parmi les espèces de préoccupation mineure et dont la population est stable, bien qu’il soit menacé par la chasse, la maladie et la sécheresse.
5. Le dik-dik
Le dik-dik est une espèce d’antilope naine qui vit dans les régions arides d’Afrique de l’est. Cette espèce est capable de vivre dans ces rudes environnements en absorbant l’eau que contiennent les plantes dont elle se nourrit. Les dik-dik aiment se cacher entre les broussailles pour se protéger de prédateurs tels que les aigles et les félins.
Il existe quatre espèces de dik-dik, dont deux seulement vivent au Kenya : le dik-dik de Günther et le dik-dik de Kirk. Ce dernier est la plus grande espèce de dik-dik, bien qu’il reste petit par rapport aux autres espèces d’antilope : il ne mesure que 45 centimètres et pèse à peine 7,2 kilos ! Le dik-dik de Günther est encore plus petit, mais possède un museau plus long.
L’UICN classe le dik-dik de Kirk et le dik-dik de Günther parmi les espèces de préoccupation mineure, bien que toutes deux soient menacées par l’expansion des terres agricoles et la chasse excessive dans certaines zones.
6. La hyène
Il existe deux espèces de hyène au Kenya : la hyène rayée et la hyène tachetée. On retrouve ces deux espèces dans toute l’Afrique, dans tous les habitats excepté les forêts tropicales.
La hyène tachetée est la plus grande espèce de hyène. Ces animaux chassent des poissons, des oiseaux et même de petits hippopotames, et se réunissent en meutes pour chasser des gnous ou des antilopes. Leur pelage est émaillé de taches sombres et les femelles sont plus grandes que les mâles.
Moins connues que leurs cousines tachetées, les hyènes rayées ont plutôt un profil de charognard que de chasseur. Elles s’aventurent en général la nuit pour se nourrir des carcasses laissées par d’autres animaux.
L’UICN classe la hyène tachetée parmi les espèces de préoccupation mineure, et la hyène rayée parmi les espèces quasi menacées. Les conflits avec les humains sont la principale menace à leur survie.
7. Le touraco à ventre blanc
Le touraco à ventre blanc possède un plumage gris, un ventre blanc et une immense crête au sommet de son crâne. Sa queue est également ornée de motifs blancs, qui ne sont visibles que lorsqu’il est en vol.
Les touracos à ventre blanc vivent dans les savanes arides et les zones boisées du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Soudan, du Soudan du Sud, de la Somalie et de l’Ethiopie. L’UICN classe ces oiseaux parmi les espèces de préoccupation mineure, sans menace significative à leur survie.
8. Le macroscélide de Peters
Egalement appelés musaraignes à trompe, les macroscélides sont de petits animaux dont on recense une vingtaine d’espèces différentes. De taille comparable à celle d’un rat, ces animaux possèdent un long museau souple, qu’ils utilisent pour retourner les feuilles et la terre afin de trouver de quoi se nourrir.
Le macroscélide de Peters sautille comme un lapin sur ses longues pattes, et possède une longue queue écailleuse. Il se nourrit de fourmis, de termites, d’autres petits insectes et de vers de terre, dans ses habitats de savane et de prairie. Les macroscélides de Peters vivent dans tout le Kenya, la Tanzanie, la Somalie, l’Ethiopie, le Soudan du Sud et l’Ouganda. L’UICN les classe parmi les espèces de préoccupation mineure et considère leur population comme étant stable.
9. Le dugong
Le dugong est un mammifère marin qui vit au large des côtes d'Afrique de l'Est, d'Asie et d'Australie. Ces grands animaux peuvent mesurer jusque 3,4 mètres de long et peser jusque 420 kilos.
Les dugongs appartiennent à la même famille que les lamantins et ont une apparence similaire. Ils ont un museau large et sensible qu'ils utilisent pour brouter les herbes sous-marines. Les dugongs peuvent plonger jusqu'à 37 mètres de profondeur et retenir leur souffle pendant six minutes. Leur espérance de vie est extrêmement longue, certains individus vivant jusque l'âge de 73 ans.
L'UICN considère les dugongs comme une espèce vulnérable confrontée à un risque élevé d'extinction à l'état sauvage. Ils sont menacés par les collisions avec les bateaux, l'enchevêtrement dans des équipements de pêche et la chasse illégale.
10. Le phacochère de Somalie
Le phacochère de Somalie appartient à la famille des cochons. Il se reconnaît à sa grosse tête couverte de verrues, sa crinière grossière et ses deux paires de défenses. Contrairement au phacochère commun, que l'on retrouve dans quasiment toute l'Afrique, le phacochère de Somalie ne vit qu'au Kenya, en Éthiopie et en Somalie. Il affectionne les habitats de savane et d'arbustes, où il se nourrit d'herbe et d'autres végétaux et s’abrite dans des terriers d'oryctéropes abandonnés.
Le phacochère de Somalie est classé par l’UICN parmi les espèces de préoccupation mineure. Cependant, sa population est confrontée à plusieurs menaces au Kenya, notamment la croissance démographique humaine et des troupeaux de bétail, qui exacerbent la concurrence pour l’eau et la nourriture.
11. Le jacana d’Afrique
Le jacana d’Afrique est un oiseau aquatique reconnaissable à son corps marron, sa tête et son cou noirs et blancs et son bec bleu vif. Doté de très larges pattes, le jacana d’Afrique utilise ses longues griffes pour se déplacer sur les nénuphars et d’autres végétaux aquatiques.
Ces oiseaux vivent dans les lacs peu profonds et les zones humides d’Afrique subsaharienne. Leur vaste aire de répartition s’étend d’est en ouest de la Mauritanie au Kenya, et du nord au sud du Mali à l’Afrique du Sud.
L’UICN classe le jacana d’Afrique parmi les espèces de préoccupation mineure. Toutefois, la dégradation de ses habitats, les inondations, l’épuisement des ressources en eau et le surpâturage nuisent à la prospérité de ces oiseaux.
12. Le zèbre
Il existe deux espèces de zèbres au Kenya : le zèbre des plaines et le zèbre de Grévy. Le zèbre des plaines vit dans les prairies d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe, tandis que le zèbre de Grévy peuple les zones arides et faiblement boisées du Kenya et de l'Éthiopie.
Ces deux espèces se distinguent l’une de l’autre par leurs rayures. Les zèbres des plaines portent généralement de larges rayures espacées, et peuvent également présenter de fines rayures ombrées (plus claires) entre leurs grandes rayures. Les zèbres de Grévy, quant à eux, se caractérisent par leurs rayures étroites et rapprochées, ainsi que leur ventre blanc. Ils ont également un chevron dans le bas du dos, là où leurs rayures se rejoignent.
L'UICN classe le zèbre des plaines dans la catégorie des espèces quasi menacées, ce qui signifie qu'il est susceptible de devenir une espèce menacée dans un avenir proche. Le zèbre de Grévy est classé parmi les espèces en danger. Les principales menaces qui pèsent sur sa survie sont la dégradation de son habitat et la concurrence du bétail de pâturage.
13. La gazelle de Thomson
La gazelle de Thomson est une antilope de taille petite à moyenne. Elle se reconnaît à sa robe brun sable et à la bande noire qui orne ses flancs, ainsi qu’à son ventre blanc et à ses épaisses cornes annelées.
Les gazelles de Thomson vivent exclusivement en Afrique de l'Est, dans les savanes et les prairies du Kenya et de la Tanzanie. Elles s'y nourrissent d'herbe, de jeunes pousses et de feuilles, et vivent en troupeaux pouvant compter des centaines d’individus. Elles sont la proie des guépards, des lions et des chiens sauvages mais, lorsqu'elles sont attaquées, les gazelles de Thomson sont capables de courir extrêmement vite, parfois jusque 65 kilomètres par heure.
L'UICN classe la gazelle de Thomson dans la catégorie des espèces de préoccupation mineure. Il en existe environ 145 000 individus matures à l'état sauvage, qui sont toutefois confrontés à des menaces liées à l'expansion humaine et au changement climatique.
14. La gazelle de Grant
La gazelle de Grant est une antilope de taille moyenne. Elle a une robe fauve ou brun clair, un ventre blanc et des cornes en forme de lyre. Elle vit dans les savanes, les prairies et les zones arbustives d'Afrique de l'Est, notamment au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
Les gazelles de Grant sont plus grandes que les gazelles de Thomson : les mâles pèsent de 45 à 65 kilos et peuvent mesurer jusque 166 centimètres du museau à la queue.
L’UICN classe la gazelle de Grant parmi les espèces de préoccupation mineure. Toutefois, leur population est en déclin dans une grande partie de leur aire de répartition, en raison de la chasse, des sécheresses et de l'expansion humaine.
15. La gazelle de Waller
La gazelle de Waller est également appelée gérénuk, ce qui signifie « à cou de girafe » en langue somalie. Cette antilope possède un plus long cou que toutes les autres gazelles. Cette caractéristique, ainsi que sa capacité à se tenir sur ses pattes arrière, permet à cette gazelle de se nourrir de feuilles qui ne sont pas à la portée des autres antilopes. Elle vit dans les savanes arides et les zones arbustives de la Corne de l'Afrique, notamment au Kenya, en Somalie, en Éthiopie et en Tanzanie.
L'UICN classe la gazelle de Waller dans la catégorie des espèces quasi menacées et considère sa population comme étant en déclin. La principale menace à laquelle est confrontée cette espèce est la perte d’habitat due à l’expansion agricole, sachant que la guerre civile en Somalie a également réduit son aire de répartition au cours des dernières décennies.
16. Gastropholis prasina
Gastropholis prasina est un lézard de taille moyenne qui mesure environ 35 centimètres de long en comptant la queue, qui est immense par rapport à son corps. Sa caractéristique la plus frappante, cependant, sont ses couleurs vives. Sa peau est d'un vert éclatant, tandis que sa langue et l'intérieur de sa bouche sont orange vif. Il vit dans de petites zones forestières et boisées, au Kenya et en Tanzanie.
L'UICN considère cette espèce comme étant quasi menacée. Son habitat forestier côtier disparaît à un rythme rapide en raison du développement urbain et agricole, qui représente une menace majeure pour les forêts de la région.
17. Paragalago cocos
Le paragalago cocos vit dans les forêts côtières du Kenya et de la Tanzanie. Ce primate passe l’essentiel de son temps dans les arbres, où il se nourrit de fruits et d’insectes. C’est un animal nocturne doté de grands yeux qui lui permettent de voir dans l’obscurité, ainsi que de grandes oreilles qu’il peut faire pivoter pour entendre ses proies.
L’UICN classe cette espèce parmi les espèces de préoccupation mineure. Toutefois, on estime que sa population décline à mesure que son habitat est converti en terres agricoles.
18. Trioceros kinangopensis
Trioceros kinangopensis est une espèce de caméléon qui ne vit que sur le mont Kenya, une montagne située au sein d’un parc national dans le centre du pays.
L’UICN classe cette espèce dans la catégorie des espèces quasi menacées. Il existe peu d’informations disponibles sur le nombre d'individus restants, mais s’agissant d’une espèce qui vit à haute altitude, où il y a très peu de menaces, on suppose que sa population est stable. On estime que la principale menace à laquelle est confrontée cette espèce est le feu. Le mont Kenya est une région sujette aux incendies, qui contribuent probablement à faire baisser la population de ces reptiles.
19. La vipère des montagnes du Kenya
La vipère des montagnes du Kenya vit dans des zones protégées de la chaîne montagneuse de l’Aberdare et sur le mont Kenya, dans des landes de haute altitude situées entre 2 700 et 3 800 mètres. Il s’agit d’une espèce dont on sait fort peu... on ignore même s’il s’agit d’une espèce rare ou simplement très timide ! On sait cependant que, comme les autres vipères, elle ne pond pas d’œufs mais donne naissance à deux ou trois petits vivants.
L'UICN classe la vipère des montagnes du Kenya dans la catégorie des espèces quasi menacées. Les feux de lande et l’importante démographie humaine locale rendent leur habitat menacé de perturbation et de changement.
20. Trioceros hoehnelii
Trioceros hoehnelii est un caméléon de taille petite à moyenne qui vit sur les hauts plateaux du centre et de l'ouest du Kenya et de l'est de l'Ouganda, des régions fraîches et tempérées qui présentent une végétation abondante, composée d'herbes, d'arbustes, de buissons denses et d'arbres. Ce caméléon peut également se rencontrer sur des haies dans les villes et les jardins, sur des terres agricoles et dans les landes du Kenya.
Sa capacité à vivre dans de nombreux habitats différents rend cette espèce relativement résistante aux évolutions de son habitat. L'UICN classe Trioceros hoehnelii parmi les espèces de préoccupation mineure.
IFAW œuvre en faveur de la protection des animaux au Kenya et dans le monde entier. Nous sauvons des animaux et restaurons des habitats, afin de permettre aux êtres humains et aux animaux sauvages de prospérer.
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