guépard LICIT – Corne de l’Afrique
démanteler le trafic de guépards dans la Corne de l’Afrique.quels sont les moteurs du commerce illégal de guépardeaux ?
quels sont les moteurs du commerce illégal de guépardeaux ?
Des recherches menées par le Cheetah Conservation Fund (CCF) indiquent que 300 guépardeaux ont été braconnés dans la Corne de l’Afrique chaque année entre 2010 et 2020, destinés aux marchés illégaux d’animaux de compagnie à l’étranger. D’autres ont été enlevés en guise de représailles : leurs mères étaient accusées d’avoir chassé le bétail et la vente des petits est vue comme un remboursement pour les chèvres et moutons tués. Avec moins de 7 500 guépards à l’état sauvage, le volume du braconnage des petits a un effet dévastateur sur la biodiversité et menace les guépards d’extinction locale dans les 10 prochaines années.
Pour y remédier, IFAW s’est associé au CCF et à Legal Atlas pour mettre fin au braconnage et au trafic de guépards entre la Corne de l’Afrique et les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le projet Renseignement judiciaire pour le commerce illicite du guépard (LICIT) a été rendu possible grâce à une subvention du gouvernement britannique par l’intermédiaire du Illegal Wildlife Trade Challenge Fund. Il vise à renforcer les capacités des forces de l’ordre, à consolider les cadres juridiques et à créer des réseaux régionaux dans quatre juridictions (l’Éthiopie, le Somaliland, la Somalie et le Yémen) identifiées par le CCF comme étant les principaux acteurs de cette lutte. En tant que pays source et de transit avec près de 800 kilomètres de côtes faisant face au Yémen, le Somaliland est depuis longtemps au centre du commerce illégal de guépardeaux.
« Le travail que nous entreprenons avec LICIT pour améliorer nos lois et mettre en place une unité nationale chargée de mener des activités de lutte contre le trafic constitue une avancée majeure dans la lutte que nous menons depuis dix ans contre le commerce illégal d’espèces sauvages ici au Somaliland, a déclaré Shukri H. Ismail, ministre de l’Environnement et du Développement rural (MoERD). Après l’arrestation de Cabdiraxmaan Yusuf Mahdi, plus connu sous le nom d’Abdi Xayawaan (Abdi Animals) en octobre 2020, nous n’avons intercepté aucune expédition illégale de guépardeaux au Somaliland. Nous espérons que cette accalmie deviendra permanente. »
Du 19 au 23 septembre, IFAW, Legal Atlas et CCF organiseront une formation de cinq jours à Hargeisa pour les représentants du gouvernement du Somaliland impliqués dans l’application de la loi et la poursuite des crimes contre la faune sauvage. Dans le but ultime de réduire le braconnage et le commerce illégal des guépardeaux, les participants amélioreront leurs connaissances des lois sur l’environnement et la conservation de la faune sauvage du Somaliland, apprendront comment s’occuper correctement les bébés confisqués et travailleront sur la façon de mener des enquêtes criminelles efficaces concernant la faune sauvage.
« Le soutien à la collaboration interrégionale en matière d’application de la loi est crucial pour lutter avec succès contre le trafic d’espèces sauvages, a déclaré Matt Morley, Directeur Criminalité liée aux espèces sauvages pour IFAW. Nous organisons depuis des années des formations sur la détection des espèces illégales par la prévention (DISRUPT) à travers l’Afrique et le Moyen-Orient, et avec LICIT, nous partageons les programmes que nous avons développés grâce à notre travail dans ces autres juridictions. »
Le directeur de Legal Atlas, James Wingard, a précisé : « L’application cohérente des lois sur la faune est l’un des objectifs de LICIT. Nous avons donc établi des cadres juridiques pour chacune des quatre juridictions. Il est ainsi plus facile de repérer les failles de la législation. Nous pouvons ensuite aider les gouvernements respectifs à consolider leurs lois en les révisant ou en en créant de nouvelles. »
Le commerce illégal de guépards est principalement motivé par la demande d’animaux de compagnie exotiques au Moyen-Orient, mais aussi par l’extrême pauvreté des pays sources. Les conflits entre l’humain et la faune sauvage rendent la coexistence avec ces prédateurs difficile, et l’impact du changement climatique sur l’agriculture et les moyens de subsistance ne fait qu’aggraver la situation.
Selon le Dr Laurie Marker, fondatrice et directrice exécutive du CCF, même après avoir mis fin au commerce illégal, « notre travail au Somaliland et dans la Corne de l’Afrique ne fait que commencer. Grâce aux confiscations, nous apprenons à connaître les populations de guépards sauvages qui peuvent exister et nous rencontrons les personnes qui vivent avec elles. Dans ces régions, la conjonction de la sécheresse, de la famine, de l’extrême pauvreté, de l’absence d’opportunités, du manque d’éducation, de la méconnaissance de la loi et des conflits avec les agriculteurs crée un réseau complexe de problèmes qui doivent être résolus pour sauver l’espèce. Le projet LICIT nous permet d’avancer à pas de géant dans cette lutte. »
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