Prévention de la criminalité liée aux espèces sauvages — Europe
l’Union européenne est considérée comme le troisième importateur d’espèces sauvages illégales au monde.déclaration d'ifaw en réponse au rapport de l'OMS sur l'origine probable de la pandémie de la COVID-19
déclaration d'ifaw en réponse au rapport de l'OMS sur l'origine probable de la pandémie de la COVID-19
Matthew Collis, Vice-président adjoint – conservation d’IFAW :
« IFAW se félicite de l’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la source de l’épidémie de la COVID-19. Nous notons la conclusion qu’il soit « probable à fortement probable » que l’introduction par un animal sauvage à travers un autre hôte animal intermédiaire constitue la manière dont le virus a atteint les humains. Bien que les conditions précises de l’émergence et de la propagation du virus soient encore à déterminer, nous ne sommes pas surpris que les fermes d’animaux sauvages soient référencées comme une source possible de la pandémie mondiale. La plupart de ces fermes impliquent un grand nombre d’animaux sauvages, parfois de différentes espèces, élevés et détenus à proximité immédiate les uns des autres et souvent dans de piètres conditions de bien-être animal, ce qui entraîne des niveaux de stress élevés et augmente le risque de propagation des maladies.
Le commerce légal d’espèces sauvages présente un risque significatif d’émergence de maladies et de transmission de zoonoses. Depuis le début de la pandémie, de nombreux gouvernements ne se sont concentrés que sur le commerce illégal d’espèces sauvages. Néanmoins, la transmission de pathogènes d’animaux sauvages à d’autres espèces, aux animaux domestiques et aux humains est indépendant du fait que les espèces soient obtenues et commercialisées légalement ou illégalement, capturées dans la nature ou élevées en captivité, utilisées pour l’alimentation, la médecine ou pour leur fourrure. »
Prochaines étapes pour éviter de futures pandémies
« Nous avons été ravis de constater les efforts positifs de la Chine dans le sillage de la pandémie pour lutter contre les problématiques liées aux fermes d’animaux sauvages en fermant de nombreuses structures où des espèces sauvages étaient élevées à des fins de consommation. Nous encourageons la Chine à envisager d’élargir l’interdiction du commerce afin d’inclure les exploitations agricoles commerciales élevant des animaux sauvages à d’autres fins. Nous demandons instamment aux autres pays du monde de suivre la Chine et de prendre des mesures significatives dans le domaine du commerce légal d’animaux sauvages. »
Le commerce d’espèces sauvages, légal et illégal, est un phénomène mondial. Il est important de se rappeler qu’indépendamment de l’origine de cette épidémie, c’est la commercialisation – et la demande pour – des produits issus d’animaux sauvages qui stimulent ces fermes et leur très fort potentiel de propager des maladies zoonotiques. Nous avons vu des exemples similaires en Europe et en Amérique du Nord avec des épidémies de COVID-19 dans des fermes de visons. »
Afin de mieux protéger le bien-être humain et animal et de réduire de manière significative le risque d’une future pandémie, les gouvernements doivent renverser le status quo et plutôt appliquer le principe de précaution en supposant que le commerce d’espèces sauvages n’est pas autorisé ; sous réserve d’exceptions limitées qui sauvegardent la biodiversité, la santé et la sécurité publique, la santé et le bien-être animal, et qui sont bien réglementées et applicables. De telles mesures devraient être accompagnées d’une expansion des efforts pour conserver et restaurer les habitats naturels, protéger la biodiversité, lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages, réduire la demande des consommateurs et assurer une transition pour ceux qui dépendent du commerce d’animaux sauvages vers des moyens de subsistance alternatifs et durables. »
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