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En Afrique, des éléphants sont tués par des braconniers tous les joursune journée dans la peau d’un vétérinaire de Mdzananda
une journée dans la peau d’un vétérinaire de Mdzananda
Chaque matin, lorsque j’arrive à la clinique parrainée par IFAW, le Fonds international pour la protection des animaux, en Afrique du Sud, je ne sais jamais ce qui m’attend. Je peux très bien trouver une salle remplie de chiens et de chats heureux et en pleine santé comme des couloirs regorgeant d’animaux chétifs. Parfois, mon premier patient est un chien prêt à m’attaquer, mais d’autres jours, il s’agit d’un chaton qui n’attend que moi pour s’agripper à mon bras à la recherche d’un peu de chaleur et d’amour.
Mais ce qui me donne surtout envie de me lever tous les matins, c’est ma passion pour les animaux et l’envie de rendre toute leur joie et leur santé à des êtres vivants. Le matin, lorsque je me rends en voiture à la clinique, j’en profite pour réfléchir et me préparer. Je connais les patients qui m’attendent et leur cas spécifique. J’utilise ce temps-là pour penser aux techniques que je vais utiliser en salle d’opération ou pendant les consultations.
J’arrive à la clinique à 8 h 00, prêt à commencer la journée. Je suis accueilli par notre adorable chienne Cindy et aussitôt après avoir commencé à saluer nos patients, on me signale que je dois m’occuper d’une urgence.
Un pit-bull de trois ans, qui vient de Makhaya, est resté piégé dans une cabane en feu. Il est gravement brûlé. Calmement et posément, je me concentre pour m’enquérir de tous les détails de son histoire. J’examine ensuite le patient et admets le chien à l’hôpital.
Vient ensuite le tour de Bambino, une chienne croisée qui s’est fait renverser par une voiture est conduite en urgence dans la salle d’opération. Pas de doute, la matinée est à son comble.
Après avoir opéré Bambino en urgence, je peux enfin entamer ma tournée des patients pour les examiner un par un. Mario n’a rien avalé depuis deux jours : il faut prélever son sang et lui faire passer une radio. Bobby ne peut plus marcher. Il faut aussi lui faire passer une radio pour savoir si sa colonne vertébrale est touchée.
La plupart des patients que j’examine ont atterri là parce qu’ils ont été renversés par un véhicule. C’est un gros problème à Khayelitsha. Par exemple, Danger, un mâle croisé, s’est fait renverser par une voiture la semaine dernière et s’est cassé la patte arrière droite. Il faut l’opérer pour remettre ses os en place à l’aide de broches.
Après le déjeuner, je m’accorde une courte pause et me remets au travail, car d’autres animaux m’attendent.
Rex doit recevoir une injection avant de retourner dans sa cage. Si seulement il se laissait faire ! Il a subi un choc toxique et doit être soigné, mais il se montre très agressif et mord tous ceux qui s’approchent de lui. Après moult ruses et tentatives, nous parvenons enfin à l’amadouer avec des friandises pour chien et à lui faire l’injection, puis le remettons doucement dans sa cage.
Je passe ensuite le reste de l’après-midi à faire le tour des cages de l’hôpital, de la salle d’opération et de la salle des chats pour administrer les médicaments, changer les bandages et m’assurer que tous les patients sont confortablement installés.
Voilà en quoi consiste la journée-type d’un vétérinaire de la clinique de Mdzananda. Tel jour, nous nous occuperons uniquement des procédures de stérilisation. Tel autre, nous enchaînerons les opérations jusqu’au soir. Les pires journées sont lorsque je suis obligé d’endormir les animaux blessés ou maltraités tour à tour car je n’ai pas d’autre choix que d’apaiser leurs souffrances. Mais parfois nous nous contentons simplement de surveiller nos adorables patients, veiller à ce qu’ils prennent leurs traitements, leur changer les pansements et nous assurer que tout le monde se sente comme chez eux.
Voilà à quoi ressemble ma vie. Il y a des hauts et des bas, mais en tant que professionnel, je m’applique chaque jour à mettre toutes mes compétences au service des animaux que je soigne.
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