Communiqué de presse
7ème édition du Concours international de dessins à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage 2025
En savoir plusifaw répond à l’urgence au Somaliland, où le manque d’eau réduit à néant les moyens de subsistance des habitants
En 2020, les statistiques indiquaient que le Somaliland était l’endroit du monde le plus fortement exposé au risque de sécheresse, devant le Zimbabwe, Djibouti et l’Afrique du Sud. En 2022, le Somaliland fait la une des journaux internationaux : ses habitants sont « à l’agonie », terrassés par une grave sécheresse dont le Comité national de lutte contre la sécheresse rapporte qu’elle a provoqué le déplacement de 810 000 personnes, décimant également les cultures et le bétail.
Dans certains pays, les feux de brousse, les sécheresses et les inondations sont des phénomènes saisonniers. Or, le changement climatique rend aujourd’hui ces événements de plus en plus fréquents, longs et extrêmes, partout dans le monde.
Après trois saisons consécutives sans pluies (depuis octobre 2020), 59 % des ménages du Somaliland rapportent avoir perdu tout leur bétail, les obligeant à abandonner leur moyen de subsistance traditionnel pour aller chercher du travail en ville. Ce chiffre provient des enquêtes qu’a réalisées l’ONG locale HAVOYOCO auprès de personnes déplacées par la sécheresse dans les régions de Togdheer, Sool et Sanag. De nombreux animaux ont péri par manque de pâture et d’eau. D’autres ont été vendus par des éleveurs tentant désespérément d’obtenir de l’argent pour nourrir leur famille, face à la montée en flèche des prix de l’eau et des denrées alimentaires.
Le terrible sort qui frappe le Somaliland appelait à une assistance immédiate. IFAW a donc mené des recherches et évalué la situation. C’est ainsi que nous avons découvert Candlelight, une organisation humanitaire locale qui œuvre sur le terrain pour aider les hommes et les animaux, partageant ainsi la même mission qu’IFAW.
Ensemble, nous avons retroussé nos manches et avons fourni en urgence des camions-citernes afin de satisfaire les besoins en eau du bétail et des ménages. Au total, 605 barils d’eau (soit 121 000 litres) ont été fournis à 300 personnes et à 555 petits ruminants d’élevage (moutons, chèvres et ânes) dans les villages de Ceeg, Warcibran, Fiqi-ayub, Haji-Salah et Duruqsi.
Les maigres ressources dont disposaient les communautés locales ont provoqué une insécurité alimentaire aigue relevant de l’urgence. Avec l’aide de Candlelight, IFAW a loué cinq camions, transportant chacun 162 ballots de fourrage vers les villages ciblés par le projet. Cette distribution a permis d’assurer une certaine durabilité durant la saison sèche et de garantir la survie du bétail.
Un volet essentiel de nos opérations de secours aux animaux et aux personnes a consisté à mieux connaître les villages touchés et à entrer en lien avec leurs comités afin de déterminer de quelle manière nous pouvions les aider.
Candlelight a effectué de nombreuses expéditions dans les communautés afin de rencontrer les anciens, les élites et les comités des villages. Ils ont exposé les solutions possibles et ont écouté les besoins des communautés afin que nous puissions adapter nos plans d’intervention. Candlelight a signé un protocole d'accord avec chaque comité de village ciblé, afin de préciser leur rôle pour nous aider à venir en aide aux ménages touchés.
La sécheresse a de graves conséquences sur la santé. Lorsqu’elle devient chronique, elle entraîne des problèmes de santé publique à long terme. Les pénuries d'eau et la mauvaise qualité de l'eau potable influent sur la qualité de l'air, l'assainissement et l'hygiène, ainsi que l'alimentation et la nutrition, ce qui favorise le développement de maladies telles que le virus du Nil occidental, transmis par les moustiques qui se reproduisent dans les eaux stagnantes.
Durant les périodes où les pluies sont faibles, les humains comme les animaux peuvent être amenés à modifier leur comportement, augmentant le risque de transmission de maladies vectorielles. Durant ces périodes, en effet, les animaux sauvages sont davantage susceptibles de chercher de l’eau dans les zones où vivent des humains. Ce comportement augmente alors la probabilité de contacts humains avec des animaux sauvages, ainsi qu’avec les parasites et les maladies qu’ils transportent. En fin de compte, cette situation peut entraîner des conflits entre humains et espèces sauvages, poussant à des pratiques néfastes qui mettent en danger des vies, du côté des hommes comme de celui des animaux sauvages.
Sans vous, nous ne pouvons rien faire. Le moindre don peut nous aider à protéger les animaux. N’hésitez plus.
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