Sauvons la baleine franche de l’Atlantique Nord
Lire la suiteles populations de baleines franches de l’Atlantique nord connaissent un déclin régulier
les populations de baleines franches de l’Atlantique nord connaissent un déclin régulier
Reims, France – 29 octobre 2021 – Il ne reste désormais que 336 baleines franches de l’Atlantique nord, d’après une publication récente du North Atlantic Right Whale Consortium (NARWC). Les nouveaux chiffres correspondent à la taille de la population en 2020 et sont encore une fois nettement inférieurs à la taille de la population calculée précédemment, qui était d’environ 366 individus.
« Cette nouvelle estimation de la population de cette espèce de baleine déjà gravement menacée est effarante, a déclaré Sharon Livermore d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux). Elle nous apprend que la population de baleines franches de l’Atlantique Nord a diminué de 8 % depuis 2019. La population décroît depuis dix ans, et nous en connaissons les raisons. Cette diminution vient de causes humaines et il est urgent de prendre des mesures décisives pour sauver ces baleines. »
Il est alarmant de constater que l’estimation de 336 animaux aujourd’hui constitue le chiffre le plus bas depuis 20 ans. En 2011, on estimait à 481 le nombre de baleines, soit la population la plus importante depuis la fin de la chasse. Depuis lors, c’est 30 % de la population qui a été décimée. Les principales raisons de ce déclin sont les collisions avec les navires, qui sont généralement fatales pour les animaux, et l’enchevêtrement dans les dispositifs de pêche commerciale. 86 % des baleines franches de l’Atlantique Nord vivantes ont été prises dans ces lignes de pêche au moins une fois au cours de leur vie.
Heureusement, 18 baleineaux ont été enregistrés en 2021, ce qui est un chiffre prometteur. Malheureusement, cinq décès ont également été constatés à ce jour pour 2021 et des études récentes montrent que seuls 36 % des décès sont effectivement détectés.
« Nous devons supposer que plus de baleines meurent que ce qui est enregistré, a ajouté Livermore. En Europe également, les collisions avec les navires et l’enchevêtrement dans les dispositifs de pêche constituent des menaces mortelles pour les baleines, notamment pour les cachalots en Méditerranée orientale. En Europe, comme aux États-Unis, les décideurs politiques et ceux qui utilisent les mers doivent agir de toute urgence pour protéger et préserver ces magnifiques créatures. »
Au large de la côte nord-est de l’Amérique, l’habitat des baleines chevauche à la fois les zones de pêche de homards et des routes maritimes très fréquentées. Les casiers à homards sont déployés sur le fond marin, reliés à des bouées à la surface de l’eau par des lignes verticales ; c’est souvent dans ces lignes que les baleines s’enchevêtrent. Les navires commerciaux qui traversent l’habitat essentiel des baleines les exposent à un risque accru de collisions, qui sont généralement fatales. Les navires de plaisance peuvent également être mortels pour les baleines ; l’un des baleineaux tués en 2021 a été percuté par un bateau utilisé pour la pêche de loisir.
La baleine franche de l’Atlantique nord (Eubalaena glacialis) est inscrite comme « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce sont des nageuses lentes ; une des raisons pour lesquelles les baleiniers américains du XIXe siècle les appelaient les « right whales » (bonnes baleines) à chasser. Elles étaient faciles à attraper et flottaient à la surface de l’eau une fois tuées. Depuis la fin de la chasse massive à la baleine, cette espèce a montré très peu de signes de rétablissement, et ce malgré les mesures de protection mises en place dès 1935.
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