Nurserie pour éléphants et protection des habitats - Zimbabwe
les éléphanteaux qui perdent leur mère sont souvent condamnésgardiens de la nature : un aperçu du camp des rangers durant la pandémie de COVID-19 au Parc National de Hwange
gardiens de la nature : un aperçu du camp des rangers durant la pandémie de COVID-19 au Parc National de Hwange
Le parc national emblématique de Hwange (HNP) est le plus grand parc du Zimbabwe avec plus de 14 500 km2. Le parc possède une biodiversité revêtant une importance nationale et mondiale et abrite la seconde plus grande population d’éléphants sauvages du monde (environ 45 000) ainsi que d’autres espèces rares et menacées. La responsabilité de protéger et gérer ces biens publics mondiaux revient à l’Autorité des Parcs nationaux et de Gestion de la Faune sauvage (ZimParks) et ses 240 rangers qui patrouillent le parc jour et nuit. La pandémie mondiale de COVID-19 a eu des répercussions dévastatrices sur les revenus potentiels des principaux parcs du Zimbabwe, notamment Matopos NP, Victoria Falls, Zambezi, Mana Pools et Hwange. ZimParks prévoit une perte de recettes touristiques d’environ 18 millions € cette année. Cette situation a déjà compromis la protection de la faune sauvage et la gestion des domaines du parc.
Le gouvernement du Zimbabwe a désigné la protection de la faune sauvage comme service essentiel, et par conséquent, ZimParks a maintenu les rangers sur le terrain. Dans des circonstances normales, les rangers de terrain considère cette mission comme un appel de service plutôt qu’un travail. En raison de l’éloignement des lieux d’affectation, leur inquiétude et leurs craintes se dirigent vers leur bien le plus précieux – leurs familles. Etant donné la nature de leur travail et l’absence de services de première nécessité comme les écoles et les cliniques, la plupart des rangers vivent durant de longues périodes séparés de leurs familles qui habitent à plusieurs kilomètres de là dans leurs foyers à la campagne ou en ville où leurs enfants ont accès à des établissements d’enseignement et de santé. Les vacances scolaires sont les rares périodes au cours desquelles ils peuvent voir leurs familles, bien que cela soit pour une courte durée avant leurs déploiements opérationnels prolongés. Le confinement de 21 jours imposé par le pays signifiait que les déplacements interurbains étaient interdits, si bien que les hommes et femmes protégeant notre faune sauvage se sont vus privés de leur rare opportunité de voir leurs familles.
En dehors de ce cauchemar psychologique, les rangers doivent composer avec les dures réalités du terrain. Certains lieux d’affectation ne possèdent pas les infrastructures de base pour subvenir aux besoins des rangers et certains doivent partager des tentes de deux personnes pendant les patrouilles prolongées de 14 jours. Cela signifie que la distanciation sociale est un concept étranger aux hommes et femmes protégeant nos espaces sauvages et notre faune menacée. Cette menace sanitaire est un risque que les rangers prendront, étant donné que l’alternative est de dormir dehors à la belle étoile en s’exposant aux prédateurs qui se promènent librement aux alentours. Les stations d’affectation des rangers sont généralement éloignées et ils ont besoin d’être équipés de manière à pouvoir gérer des patients jusqu’à ce qu’ils puissent être amenés à l’hôpital, mais sans mettre en danger ceux qui assistent les personnes infectées. Le ZimParks ne dispose pas d’assez de matériel comme des ambulances, du désinfectant, des thermomètres et des équipements de protection pour les rangers de terrain.
L’approvisionnement en provisions d’opérations anti-braconnage comme les rations de patrouille, l’essence et les véhicules de service, a constitué un défi étant donné les ressources financières limitées pour acheter ce matériel. Plusieurs tour-opérateurs qui venaient en soutien des rangers ont depuis réduit ou arrêté d’assister les rangers sur le terrain. Pendant et suite à la pandémie de coronavirus, le devoir et la responsabilité de protéger notre faune sauvage repose sur quelques employés de terrain dévoués qui restent engagés à accomplir leur devoir même en cette période difficile. Notre remède collectif est d’offrir un soutien tangible à ces merveilleux gardiens de la nature qui risquent tout pour notre bénéfice.
Phillip Kuvawoga, Directeur Conservation des habitats
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