augmentation des populations de lions dans la forêt de Panda Masuie
augmentation des populations de lions dans la forêt de Panda Masuie
29 juin 2021
Il y a quelques années, les seuls sons qui troublaient la paix nocturne de la forêt de Panda Masuie étaient les trilles des engoulevents pointillés, les hululements des hiboux et les cris occasionnels d’une hyène. Tout cela a changé et la sérénade nocturne est maintenant beaucoup plus variée, avec par exemple le rugissement des lions.
Cinq pièges photographiques installés par le projet Protecting Panda Masuie d’IFAW livrent les secrets de la forêt. Déclenchés par le mouvement des animaux, ils montrent que les lions prospèrent dans les 34 000 ha de la réserve forestière près des chutes Victoria, au Zimbabwe. Les lions (Panthera leo) sont actuellement classés comme Vulnérable sur la Liste rouge de l’UICN avec une population estimée entre 25 000 et 39 000 individus restants à l’état sauvage en Afrique.
« Les pièges sont un outil essentiel pour nous aider à obtenir des informations sur la population de lions. Au Zimbabwe, traditionnellement, on compte le gibier en fonction du nombre d’animaux sauvages qui visitent un point d’eau sur une période de 24 heures. Contrairement aux éléphants, les lions n’ont pas besoin de boire quotidiennement de l’eau pour rester hydratés, car la plupart de leurs besoins en liquide sont satisfaits en dévorant leurs proies. Il est donc plus difficile d’évaluer correctement leurs nombres, explique Jos Danckwerts, le responsable du projet.
Les pièges photographiques nous montrent les déplacements réguliers de différents individus dans et hors de la réserve forestière. En plus, nous avons une meute résidente qui comprend un mâle adulte, quatre femelles adultes et cinq adolescents, et un groupe de deux mâles adultes, probablement des frères, qui sont régulièrement observés. »
La réserve forestière de Panda Masuie proche des chutes Victoria est cogérée par la Commission forestière du Zimbabwe et le Wild is Life Trust (WIL), une organisation zimbabwéenne à but non lucratif, avec l’aide du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Le projet Protecting Panda Masuie est soutenu par Save Our Species de l’UICN et cofinancé par l’Union européenne.
Améliorer la vie des animaux sauvages et celles des communautés
Une population de lions en augmentation est un bon indicateur de santé pour l’écosystème global.
« Il y a quatre ans, lorsque nous sommes venus pour la première fois à Panda Masuie, la population animale était très réduite, y compris celle du gibier de plaine, comme les antilopes, qui constituent la principale source de nourriture des lions. La raréfaction des proies, les méthodes de braconnage sans discernement comme le piégeage et la perte d’habitat constituent l’une des principales menaces pour les lions, explique Jos Danckwerts.
L’approche rigoureuse visant à sécuriser le paysage en soutenant les écogardes de la Commission forestière dans leur travail de prévention du braconnage et du trafic a porté ses fruits. Nous constatons une forte augmentation du nombre d’animaux sauvages, y compris des lions, ce qui prouve que nos méthodes sont efficaces. »
La communauté voisine Masuwe qui compte environ 800 personnes profite également du projet. Ce dernier soutient la bonne santé de leur troupeau d’environ 600 têtes en fournissant des soins vétérinaires et une cuve de trempage pour préserver les animaux des parasites et des maladies.
Pendant la pandémie de COVID-19, le soutien de Save Our Species de l’UICN, avec un cofinancement de l’Union européenne, a permis l’achat et l’installation des pièges photographiques, a soutenu le déploiement des écogardes et a financé des formations de perfectionnement.
Avec le soutien de Save Our Species de l’UICN et un cofinancement de l’Union européenne.
Cette publication a été faite avec le soutien financier de l’Union européenne via Save Our Species de l’UICN. Son contenu engage la seule responsabilité d’IFAW et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’UICN ou de l’Union européenne.
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