Prévention de la criminalité liée aux espèces sauvages — Chine
le commerce de l’ivoire est mondial, à l’image de la menace sur les éléphantspolitique zéro tolérance contre le trafic d’espèces sauvages en Chine
politique zéro tolérance contre le trafic d’espèces sauvages en Chine
Le 29 décembre 2020, le tribunal populaire intermédiaire de Guangzhou a prononcé certaines des peines les plus lourdes jamais vues contre des trafiquants d’espèces sauvages en Chine. 17 personnes étaient poursuivies dans ce qui a été décrit comme la plus grande affaire de contrebande d’ivoire de l’histoire du pays. Deux d’entre eux, Chen Chengzong et Lin Zhiyong, ont été condamnés à perpétuité, la peine maximale possible pour la contrebande de parties d’espèces protégées.
La Chine ne tolérera pas la criminalité liée aux espèces sauvages
La semaine suivante, le 5 janvier, un autre tribunal, cette fois dans la ville orientale de Wenzhou, a prononcé des peines allant de 15 mois à 14 ans de prison contre un autre groupe qui avait organisé le trafic de 23 tonnes d’écailles de pangolin en provenance d’Afrique de l’Ouest entre 2018 et 2019. La valeur potentielle de ces cargaisons s’élevait à plus de 20 millions de dollars, soulignant les énormes profits tirés du braconnage et du trafic de certaines des espèces les plus rares et les plus vulnérables de notre planète.
Nous félicitons les forces de l’ordre et les agents impliqués dans ces affaires, qu’il s’agisse de ceux qui ont participé aux saisies initiales, aux enquêtes ultérieures ou encore ceux chargés des poursuites. Ils envoient un signal fort affirmant que la Chine ne tolérera aucun crime contre les espèces sauvages. Pendant trop longtemps, les criminels qui s’en prennent aux espèces sauvages ont échappé à de lourdes peines pour leurs crimes. Bien que ces peines constituent un pas dans la bonne direction, nous demandons instamment aux gouvernements du monde entier, ainsi qu’au gouvernement chinois, de redoubler d’efforts pour déstabiliser et démanteler ces réseaux de trafiquants, tant sur le plan intérieur qu’à l’étranger.
Collaborer pour mettre un terme au trafic d’espèces sauvages
IFAW est fier de sa collaboration avec la police forestière, le bureau de lutte contre la contrebande de l’administration douanière chinoise ainsi que d’autres organismes de répression. Au cours des cinq dernières années, nous avons formé plus de 3 580 personnes à la lutte contre le trafic d’espèces sauvages dans tout le pays, en leur fournissant des outils et des ressources de formation adaptés qui viennent compléter les programmes de formation établis. Nos équipes effectuent des recherches et des analyses sur les tendances de la criminalité liée aux espèces sauvages, contribuant ainsi aux publications professionnelles qui constituent la base de connaissances de ces organisations.
Nous avons encouragé la collaboration régionale, en réunissant les forces de l’ordre de Chine, du Vietnam et de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong pour promouvoir et favoriser les liens et les relations transfrontalières qui sont essentiels pour lutter contre les entreprises criminelles internationales. Grâce à la présence d’IFAW aux Émirats arabes unis et au Kenya, nous sommes allés plus loin en présentant les fonctionnaires de l’administration douanière chinoise à leurs homologues dans les principaux pays d’origine et de transit.
Nous savons que l’application de la loi ne suffit pas à elle seule à garantir un avenir où les hommes et les animaux cohabitent harmonieusement. Une approche globale, allant de la réduction de la demande à la protection de la nature en passant par la sensibilisation et la formation du public, est essentielle pour obtenir un succès durable à long terme. Au cours des 25 dernières années, nous nous sommes engagés auprès des décideurs et des dirigeants politiques en Chine pour promouvoir la cause du bien-être et de la conservation des animaux ; nous communiquons directement avec les consommateurs pour les encourager à prendre des décisions respectueuses de la vie sauvage. Nous avons également tiré parti de l’incroyable énergie et de la capacité technique du secteur privé pour trouver des solutions au commerce et au trafic en ligne d’espèces sauvages, qui sont en pleine expansion.
Réduire l’offre et la demande d’ivoire
IFAW a été en première ligne des efforts visant à réduire l’offre et la demande d’ivoire en Chine, en menant des études sur la consommation et en demandant la fermeture des marchés dès 2007. En 2011, nous avons travaillé avec le gouvernement pour interdire la vente d’ivoire par le biais des salles de vente aux enchères, ce qui a entraîné une réduction de 90 % du nombre d’objets à vendre.
Nos campagnes récompensées de communication visant à changer les comportements sociaux ont été vues par des dizaines de millions de personnes dans les principaux marchés urbains, les aéroports, les postes frontière et sur les médias mondiaux. Le message a même été adopté dans l’examen d’entrée à l’université comme une question de langue, touchant des dizaines de millions de candidats à l’université à travers la Chine.
Lutter contre le trafic d’espèces sauvages en ligne
Nous avons reconnu très tôt que le commerce des espèces sauvages se développait rapidement sur internet et avons collaboré avec le géant mondial du commerce électronique Alibaba pour rendre son marché en ligne inaccessible au commerce des espèces sauvages. En 2008, Alibaba et sa filiale chinoise Taobao ont interdit le commerce de parties et de produits issus d’éléphants, de tigres, d’ours, de rhinocéros, de pangolins, de tortues de mer et de requins sur leurs plateformes de commerce en ligne. Face au déplacement des activités criminelles vers les plateformes de réseaux sociaux, Baidu, le plus grand moteur de recherche en langue chinoise, et Tencent, le géant des réseaux sociaux, adoptent également des politiques de tolérance zéro contre le commerce des espèces menacées en ligne.
IFAW maintient son rôle dans la surveillance de ces marchés d’espèces sauvages en aidant à développer des filtres de mots-clés, en formant les équipes des entreprises en ligne et en fournissant des informations aux forces de l’ordre. En avril 2020, IFAW et Baidu ont lancé « AI Guardian of Endangered Species » (IA Gardienne des espèces menacées), un outil d’apprentissage profond qui identifie les images de produits d’espèces sauvages menacées commercialisés en ligne. Ces images sont retracées jusqu’au lien source et renvoyées aux plateformes en ligne concernées pour être retirées, ce qui augmente considérablement l’efficacité de nos efforts pour faire de ces plateformes une zone interdite aux trafiquants.
Outre les entreprises technologiques, nous avons récemment commencé à travailler avec certaines des plus grandes entreprises de logistique du monde pour lutter contre l’utilisation de leurs réseaux dans le trafic national et international d’espèces sauvages, comme les frontières terrestres critiques entre la Chine et le Vietnam dans la région autonome de Guangxi Zhuang. Grâce à nos relations de confiance avec le gouvernement et le secteur privé, nous sommes en mesure de réunir efficacement un large éventail de partenaires, dont la participation est essentielle pour atteindre notre objectif de mettre fin au fléau de la criminalité liée aux espèces sauvages et d’apporter des changements significatifs pour les animaux.
Pour plus d’informations sur notre travail visant le trafic d’ivoire en Chine, vous pouvez consulter notre page de projet.
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